Thèse soutenue

La ville de Niamey face aux inondations fluviales. Vulnérabilité et résilience des modes d'adaptation individuels et collectifs

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Auteur / Autrice : Adam Abdou alou
Direction : Céline Barrère-LutoffHarouna Mounkaila
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Geographie
Date : Soutenance le 26/10/2018
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes (ComUE) en cotutelle avec Université Abdou Moumouni
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la terre, de l’environnement et des planètes (Grenoble ; 199.-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche sur le politique, l'administration, la ville et le territoire (Grenoble ; 1963-2002)
Jury : Président / Présidente : Paule-Annick Davoine
Examinateurs / Examinatrices : Henri Motcho, Florence Boyer
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Ozer, Luc Descroix

Mots clés

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Résumé

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Face à la menace récurrente de crues que subit régulièrement la ville de Niamey, cette étude s’intéresse à la manière dont les autorités de la ville et les populations font face aux phénomènes d’inondation. En s’appuyant sur le cas de l’inondation de 2012, elle vise à comprendre les logiques de chacun de ces acteurs dans les stratégies mises en œuvre au moment et à la suite de l’événement. Combinant les approches qualitative et quantitative, l’étude a ainsi permis de mettre en évidence les antagonismes entre les stratégies collectives mises en œuvre par les autorités locales et les logiques individuelles pour faire face aux événements.A l’échelle collective, face à la violence de la crue de 2012 et aux dysfonctionnements observés en terme d’alerte et d’évacuation des populations, les mesures de protection active par le renforcement des digues ont été complétées par une proposition de déplacement des populations les plus exposées. Cette dernière a eu des résultats mitigés puisque beaucoup de ces populations sont revenues s’installer en zones inondables.A l’échelle individuelle, on relève certains facteurs pouvant retarder l’évacuation préventive au moment de l’événement : une difficulté à évaluer la gravité de la situation et l’attente d’une amélioration, la crainte de perdre ses biens matériels et, chez certains, la mise en place de protections de fortune pour ralentir l’entrée d’eau dans leur maison. L’étude relate également que les populations déplacées après l’événement de 2012 se sont retrouvées quelques temps après leur relocalisation dans des conditions de vie difficiles suite à une perte d’emploi et à un accès difficile à l’eau, au transport et au logement. Ces conditions ont révélé de nouvelles vulnérabilités et influencé le retour d’une majorité d’entre elles en zone inondable. Revenues vivre en zone à risque, on constate que certaines personnes ont mis en place des stratégies pour accroître leur capacité à faire face aux phénomènes d’inondation. Cependant cette forme de résilience individuelle reste limitée à un petit nombre d’individus relevant de catégories sociales particulières.