Effet de halo santé : une explication en termes de fausse attribution affective
Auteur / Autrice : | Nicolas Bochard |
Direction : | Dominique Muller, Norbert Schwarz |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences cognitives, psychologie et neurocognition |
Date : | Soutenance le 05/12/2018 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale ingénierie pour la santé, la cognition, l'environnement (Grenoble ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire interuniversitaire de psychologie - Personnalité, cognition et changement social (Grenoble ; Chambéry ; 2005-...) |
Jury : | Président / Présidente : Vincent Yzerbyt |
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Muller, Carolina Obino Corrêa Werle | |
Rapporteur / Rapporteuse : Olivier Desrichard, Ewa Drozda-Senkowska |
Résumé
Les labels présents sur les emballages (e.g., « bio », « commerce équitable ») peuvent pousser les individus à sous-évaluer le contenu calorique des aliments, créant ainsi un effet de halo santé. Dans cette thèse, nous défendons l’idée qu’un mécanisme de fausse attribution affective pourrait en partie expliquer cet effet de halo santé. Nous présenterons 11 études ayant pour but de tester empiriquement cette hypothèse. Parmi les principaux résultats, nous avons montré qu’il était possible d’observer cet effet même si les individus ne rapportent pas avoir pris en compte le label dans leur évaluation (Etudes 3) et dans un contexte de double tâche entravant un raisonnement délibéré de leur part (Etudes 4 et 5). Nous avons également pu montrer, par le biais d’une tâche de fausse attribution affective, qu’un stimulus neutre, lorsqu’il est précédé d’un label bio (vs. une image contrôle) est ensuite évalué plus positivement (Etudes 6, 7 et 8). Enfin, nous avons observé une congruence systématique entre la valence de l’amorce (i.e., le label) et la valence de l’évaluation subséquente d’un stimulus neutre (i.e., le contenu calorique d’un produit alimentaire ; Etudes 9, 10 et 11). Ce biais cognitif relatif à nos évaluations caloriques apparaît donc comme un phénomène robuste, ne faisant intervenir que peu d’inférences délibérées de la part des individus et étant guidé par la valence du label (qu’il soit positif ou négatif).