Intégration européenne, globalisation économique et comportement électoral : comment les électeurs répondent-ils aux transferts d'autorité (économique)?
Auteur / Autrice : | Cal Le Gall |
Direction : | Raul Magni Berton, Reinhard Heinisch |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences politiques |
Date : | Soutenance le 17/01/2018 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes (ComUE) en cotutelle avec Universität Salzburg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale sciences de l'homme, du politique et du territoire (Grenoble ; 2001-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Pacte, laboratoire de sciences sociales (Grenoble, Isère, France) |
Jury : | Président / Présidente : Nicolas Sauger |
Examinateurs / Examinatrices : Virginie Van Ingelgom | |
Rapporteur / Rapporteuse : Nicolas Sauger, Philipp Harfst |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les marges de manœuvre (économiques) des gouvernements nationaux ont largement diminué en raison des pressions provenant des marchés internationaux et de l'intégration européenne. Dans cette thèse de doctorat, j’examine comment les transferts (économiques) d'autorité affectent le comportement électoral. Pour examiner le comportement électoral dans les élections nationales et européennes, je me base sur plusieurs sources de données. Précisément, je teste de multiples hypothèses reliant les transferts d'autorité au comportement électoral dans une perspective comparative en me basant (principalement) sur les perceptions individuelles. Dans la première partie, j'analyse l’impact des transferts d'autorité économique sur différentes caractéristiques du vote, à savoir le vote sur performance, le vote sur enjeu, la participation électorale et la fortune des partis de gouvernement. Les résultats indiquent que les citoyens qui pensent que leur gouvernement a peu de marges de manœuvre économiques ont tendance à s'abstenir un peu plus; ont tendance à juger les partis et les sortants moins sur des questions économiques (inversement, ils ont plus tendance à juger ces derniers sur des enjeux non-économiques); et ont tendance à plus voter pour des partis protestataires. Dans la deuxième partie, je montre que l'augmentation du pouvoir de l'UE n'affecte pas le comportement électoral radicalement : les citoyens qui croient que l'UE est responsable de l'économie ne choisissent pas plus les partis sur leurs positions à l’égard de l’enjeu européen lors des élections nationales et ne sont pas plus enclins à tenir les représentants européens sortants responsables pour leurs bilans en termes de politiques publiques. Néanmoins, les individus qui croient que l'UE est économiquement responsable jugent les sortants moins responsables de leurs bilans économiques lors des élections nationales, notamment après la crise de la dette souveraine, mais pas auparavant. Aussi, le chapitre 7 indique, enfin, que les citoyens semblent récompenser et/ou punir l’UE pour les politiques publiques dans lesquelles ils ont des responsabilités réelles.