Thèse soutenue

Esclaves d'esclaves : Vicarii et uicariae dans le monde romain (IIIe siècle av. J.-C. - IVe siècle ap. J.-C.)

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Marianne Beraud
Direction : Nicolas Mathieu
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 01/12/2018
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences de l'homme, du politique et du territoire (Grenoble ; 2001-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire universitaire histoire cultures Italie Europe (Grenoble)
Jury : Président / Présidente : Jérôme France
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Pierre Guilhembet, Antonio Gonzales, Francesca Reduzzi Merola, Andrea Binsfeld
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean Andreau

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

La figure du uicarius, esclave appartenant à un esclave en chef (ordinarius) dans le pécule duquel il se trouve, traduit une hiérarchisation à l’intérieur du microcosme de la sous-dépendance. Comme en témoignent les sources, à la fois multiples et diversifiées, le vicariat complexifie à l’évidence l’appréhension des stratifications serviles. Ce travail entreprend d’éclairer l’origine de ce statut (achat ou héritage cognatique). Ce faisant, il révèle une stratégie de parenté qui contribue à la consolidation et à la réinvention des logiques de la famille servile. Il éclaire par ailleurs l’utilité, tant domestique que professionnelle, du vicariat. Pépinière de jeunes esclaves, le vicariat est une « école servile ». En formant les vicaires à leur propre « métier d’esclave », les ordinarii, véritables magistri, leur dispensent un savoir spécialisé (peritia) de haute technicité. Véritables chevilles ouvrières de l’Empire, ils constituent dans la familia Caesaris, où ils sont massivement représentés, le socle de l’appareil d’Etat romain.