Thèse soutenue

La justiciabilité des chefs d'Etat en exercice devant la Cour pénale internationale

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Auteur / Autrice : Anney Kouassi
Direction : Constance Chevallier-Govers
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit international
Date : Soutenance le 25/10/2018
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences juridiques (Grenoble, Isère, France ; 2003-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études sur la sécurité internationale et les coopérations européennes (Grenoble, Isère, France ; 1995-....)
Jury : Président / Présidente : Philippe Gréciano
Examinateurs / Examinatrices : Roger Koussetogue Koudé, Xavier Tracol
Rapporteurs / Rapporteuses : Djedjro Francisco Meledje, Hajer Gueldich

Résumé

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Le 8 octobre 2014, M. Uhuru Kenyatta le président kényan comparaissait devant les juges de la Cour pénale internationale. Cette comparution était un évènement inédit ; car pour la première fois un chef d’État durant son mandat comparaissait devant cette juridiction ; inculpé depuis le 8 mars 2011, tout comme le vice-président, de crimes contre l’humanité pour son rôle présumé dans les violences qui ont émaillé l’élection présidentielle de 2007. S’il est le premier à se présenter devant les juges de la CPI, il n’est pourtant pas le premier chef d’État poursuivi par cette juridiction. Les présidents soudanais, Omar El-Béchir et le « Guide » libyen avaient reçu des notifications de mandats d’arrêt depuis 2009 pour le premier, et 2011 pour le second.Avant les poursuites de la CPI, seuls des anciens dirigeants avaient comparu devant les TMI de la seconde guerre et les TPI pour le Rwanda et pour l’ex-Yougoslavie qui l’ont précédé. Cette caractéristique commune aux premières poursuites qui n’ont pas épargné non plus les premières enquêtes du Procureur de la CPI ; posait une problématique majeure : celle de l’effectivité de la poursuite des dirigeants en exercice devant les juridictions pénales internationales ; de la Cour pénale internationale en particulier. Les actes de procédures de la CPI contre les dirigeants durant leur mandat viennent répondre en partie à ces préoccupations.Cependant, l’abandon des charges contre le président kenyan par le Procureur le 5 décembre 2014 et plus tard contre son vice-président et les motivations de ces décisions ; mais aussi l’impossibilité pour cette juridiction d’obtenir l’exécution des mandats d’arrêt émis depuis le 4 mars 2009 contre le président soudanais remettent en perspective la problématique de la justiciabilité des chefs d’État en exercice devant la CPI.