Sociabilités en ligne, usages et réseaux
Auteur / Autrice : | Raphaël Charbey |
Direction : | Christophe Prieur, Antonio A. Casilli |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Informatique et Réseaux |
Date : | Soutenance le 07/11/2018 |
Etablissement(s) : | Paris, ENST |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Informatique, télécommunications et électronique de Paris (1992-...) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Traitement et communication de l'information (Paris ; 2003-....) |
Jury : | Président / Présidente : Florence D'Alché-Buc |
Examinateurs / Examinatrices : Claire Bidart, Nicolas Trotignon | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Fabrice Rossi |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Avec l’avènement du numérique, il est désormais possible aux chercheurs d’amasser des grandes quantités de données et les plateformes de réseaux sociaux en ligne ne font pas exception à cela. Les sociologues, comme d’autres, se sont emparés de ces nouvelles ressources afin de poursuivre leurs enquêtes sur les modalités de l’interaction entre individus et leur impact sur la structuration de la sociabilité. Suivant cette voie, ce travail de thèse vise à l’analyse d’un grand nombre de comptes Facebook, aussi bien au travers des outils classiques de l’analyse de données que de la théorie des graphes, à laquelle des contributions méthodologiques sont apportées. Deux facteurs principaux encouragent l’étude de l’activité et de la sociabilité en ligne. D’une part, le temps important dédié à cette plateforme par de nombreux internautes justifie l’intérêt porté par les sociologues aux échanges qui s’y construisent. Par ailleurs, et contrairement à ce que l’on peut observer sur d’autre sites de réseaux sociaux en ligne, les liens entre individus sur Facebook sont proches de ceux hors-lignes. Dans un premier temps, la thèse s’évertue à démêler les multiples facettes de ce à quoi ”être sur Facebook” correspond. Distribués autour de pratiques normatives fabulées, les usages de nos enquêtés fluctuent au gré de leur appropriation ou non des composantes de l’importante variété de moyens de communication proposés par la plateforme. Ces usages, comme on le verra, sont ainsi différemment adoptés selon les catégories socioprofessionnelles et influent par ailleurs sur les modalités d’échanges et d’interactions des enquêtés avec leurs amis en ligne. Ces modalités sont également explorées dans ce travail, tout comme le rôle du conjoint et sa place dans la structure relationnelle. La seconde partie de la thèse se propose de construire une typologie de ces structures relationnelles dites égocentrées, c’est-à-dire depuis le point de vue de l’enquêté. Cette typologie des réseaux de sociabilité en ligne se base sur l’énumération de leurs sous-graphes induits, les graphlets, initialement développée par des chercheurs en bioinformatique. Cette approche offre une vision méso (entre micro et macro) des réseaux, propice à souligner des phénomènes inédits de sociologie des réseaux. A fort potentiel pluri-disciplinaire, la méthodologie graphlets elle même est également discutée et explorée.