Thèse soutenue

Des collections de dom Malachie d’Inguimbert à l’Inguimbertine : transferts et héritages culturels dans le Comtat Venaissin (XVIIIe-XXIe siècle)

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Auteur / Autrice : Jean-François Delmas
Direction : Christine BénéventFrédéric Barbier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire moderne et contemporaine
Date : Soutenance le 07/12/2018
Etablissement(s) : Paris, Ecole nationale des chartes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Jean Mabillon / CJM (EA 3624)
Jury : Président / Présidente : Véronique Meyer
Examinateurs / Examinatrices : Andrea De Pasquale, Gennaro Toscano, Didier Repellin

Résumé

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Cette recherche parcourt un large spectre temporel. La période considérée débute au XVIIIe siècle avec la fondation de l’Inguimbertine, bibliothèque-musée de Carpentras, par l’évêque de la ville, dom Malachie d’Inguimbert (1683-1757). Elle s’étend jusqu’au chantier actuel du transfert de cet établissement atypique dans un ancien hôtel-Dieu, monument historique né de la volonté de ce même prélat. Cette étude évoque aussi les opérations ambitieuses des notables carpentrassiens pour développer l’institution au XIXe siècle ainsi que le semi-abandon des collections à partir des années 1960. Elle entend montrer comment une population s’approprie, ou se réapproprie, l’héritage d’un homme singulier qui a importé le modèle romain dans le Comtat Venaissin. Elle signale également le travail de médiation auquel doit se livrer le conservateur pour maintenir l’équilibre entre cette nécessaire réappropriation et le respect de la volonté de Mgr d’Inguimbert. Du concept de bibliothèque-musée adapté par l’évêque à Carpentras découle l’organisation mise en place au XIXe siècle. Cet aménagement original a lui-même induit le mode de présentation des collections de l’Inguimbertine à l’hôtel-Dieu au XXIe siècle. Dans un souci de continuité, la préservation du dessein originel du prélat est le moteur de l’évolution majeure de l’institution aujourd’hui. Ce mémoire vise, enfin, la promotion, au sein de la profession, du travail scientifique malheureusement trop souvent sacrifié par les conservateurs au profit de tâches administratives.