Thèse soutenue

Exploration physiopathologique du développement de douleurs neuropathiques dans deux modèles murins de sclérose en plaques

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Auteur / Autrice : Amelie Demosthenes
Direction : Alain EschalierMélina Begou
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Recherche clinique, innovation technologique, sante publique
Date : Soutenance le 18/12/2018
Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne‎ (2017-2020)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences de la vie, santé, agronomie, environnement (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Neuro-Dol (Clermont-Ferrand)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune démyélinisante du système nerveux central d’étiologie inconnue. Elle se caractérise par une hétérogénéité de formes cliniques et de symptômes. La douleur neuropathique est un symptôme très fréquent dépourvu de traitements efficaces, nécessitant une meilleure compréhension physiopathologique et l’identification de nouvelles cibles. L’objectif de ce travail de thèse est de participer à cette recherche, en utilisant deux modèles animaux : le premier couramment utilisé et mimant les formes récurrente-rémittente, l’encéphalomyélite auto-immune expérimentale (EAE-RR) ; le second moins reconnu mais reproduisant les symptômes et en partie la physiopathologie des formes dites primaires progressives (PP), les souris présentant une invalidation du gène codant les protéolipoprotéines de myéline (KO PLP). Nous faisons l’hypothèse que la comparaison des données obtenues dans ces deux modèles mimant deux aspects physiopathologiques, inflammatoire vs dégénératif, et des formes différentes de la SEP, renforcera la valeur prédictive de nos résultats. Les données comportementales ont mis en évidence la présence de troubles sensitifs communs entre les deux modèles mais également de troubles sensitifs propres à chacun confirmant une expression clinique variée en fonction des étiologies. Nous avons ensuite initié un traitement antioxydant chronique chez les souris KO PLP qui n’a pas corrigé leurs troubles sensitifs. Au même moment, des données de la littérature ont montré qu’un traitement équivalent améliore les souris EAE-RR. Dans un deuxième temps, nous avons évalué l’effet d’un traitement chronique au fingolimod (un traitement immunomodulateur de la SEP qui pourrait avoir un effet anti-nociceptif propre) et montré une amélioration des symptômes chez les souris EAE-RR mais pas chez les souris KO PLP. L’ensemble de nos résultats semble confirmer que les symptômes liés aux formes PP sont plus difficiles à traiter que ceux liés aux formes RR. Ils semblent également valider notre démarche expérimentale de comparaison des données obtenues dans les deux modèles. Malgré l’identification de nouvelles pistes thérapeutiques, ce travail doit encore être approfondi au niveau de la caractérisation des mécanismes moléculaires comportementaux et pharmacologiques observés.