L'imaginaire littéraire d'Alain Robbe-Grillet.
Auteur / Autrice : | Fernand Marc Aguie |
Direction : | Sylviane Coyault |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et littératures françaises |
Date : | Soutenance le 28/06/2018 |
Etablissement(s) : | Université Clermont Auvergne (2017-2020) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des lettres, sciences humaines et sociales (Clermont-Ferrand) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique (Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme, France) |
Jury : | Président / Présidente : Catherine Milkovitch-Rioux |
Examinateurs / Examinatrices : Guy Larroux, Guy Lavorel |
Mots clés
Résumé
Cette thèse a pour objectif d’interroger l’expérience d’Alain Robbe-Grillet. Il s’agit de mettre en relief le monde imaginaire du Nouveau Romancier, principalement les différents rapports qui se tissent entre la littérature et la perception. La façon dont ce que ressent l’écrivain intègre l’imaginaire littéraire est au centre de cette recherche. Les rapports de l’écrivain au monde, sollicitent différents registres sensitifs. Ses personnages manifestent sans cesse des perceptions visuelles, auditives, gustatives, olfactives et tactiles, qui alimentent leur imaginaire et mettent au devant de la scène ce qu’ils éprouvent. Mais chaque réalité, aussi familière soit-elle, est vécue et ressentie de manière étrange. L’étrangeté est au coeur des réalités, des motifs spatiaux, temporels et plus largement culturels, à la fois identifiables et méconnaissables. Dominée par de multiples métamorphoses perceptives, l’écriture n’échappe pas à l’ambigüité qui finit par devenir la norme. À vrai dire, telle est la condition de l’être. Le romancier exploite aussi la création littéraire pour dire la singularité du personnage. Les animaux sont objets d’expériences vécues et traduisent la subversion de l’être sous des formes diverses. De ce fait, le personnage est confiné dans l’isolement, où il vit sa liberté et considère comme vérité ce qu’il ressent. Ses vêtements, son corps, son nom… fragilisent l’identité et érotisent une écriture sous l’emprise de la subjectivité.