Thèse soutenue

L'implication et la valorisation du capital humain comme facteur de performance et d'avantage concurrentiel des entreprises

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Auteur / Autrice : Siessima Djibril Toe
Direction : Bertrand ValiorgueXavier Hollandts
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de gestion
Date : Soutenance le 13/11/2018
Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne‎ (2017-2020)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences économiques, juridiques, politiques et de gestion (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Clermont Recherche Management
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Véronique Bessière, Céline Bonestebe
Rapporteurs / Rapporteuses : Nicolas Aubert, Cécile Cézanne

Résumé

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Depuis les travaux précurseurs de Gary Becker et de Théodore Schultz dans les années 1960, le concept de capital humain suscite encore aujourd’hui beaucoup d’intérêt dans la recherche académique. Il est largement entendu que le capital humain est une source de création de valeur pour les individus, les entreprises et les sociétés. Au niveau de l’entreprise, le concept de capital humain traite à la fois des questions liées à la production interne et à celles relatives à la gouvernance des entreprises. L’objectif de ce travail doctoral est d’analyser l’implication et la valorisation du capital humain comme facteur de performance et d’avantage concurrentiel des entreprises. Pour ce faire, nous développons deux dimensions essentielles qui constituent les deux parties de ce travail doctoral. Dans la première partie, nous examinons les effets de la valorisation du capital humain dans la performance et l’avantage concurrentiel dans le secteur bancaire. Le chapitre1 présente les différents enjeux stratégiques du capital humain dans le secteur bancaire et fait une revue de littérature empirique sur la mesure du capital humain. Le chapitre 2 propose une mesure du capital humain spécifique et étudie son impact sur la performance/compétitivité des agences d’une banque régionale. Les résultats économétriques mettent en évidence un impact positif et significatif du capital humain spécifique sur la performance individuelle (salariés) et collective (agences bancaires) ainsi que sur l’avantage concurrentiel des agences.Dans la deuxième partie, nous nous intéressons à la protection et la durabilité du capital humain via les mécanismes d’épargne salariale déployés dans les entreprises. Le chapitre 3 analyse le rôle de l’intensité en capital humain et des facteurs de gouvernance dans la mise en place et la progression des mécanismes d’actionnariat salarié au sein d’un échantillon d’entreprises françaises cotées sur la période 2000-2014. Les résultats ont mis en évidence que les entreprises intensives en capital humain avaient une probabilité plus élevée de mettre en place un mécanisme d’actionnariat salarié. Les résultats ont également montré l’impact de certains facteurs de gouvernance liés notamment à l’enracinement des dirigeants comme déterminants du niveau d’actionnariat salarié. Le chapitre 4 a analysé l’impact d’un actionnariat salarié « significatif » c’est-à-dire l’incidence d’une présence majeure voire majoritaire des salariés dans le capital. Les résultats économétriques ont mis en évidence un effet négatif de l’actionnariat salarié significatif sur la performance économique des entreprises ; cet effet est renforcé par la présence d’administrateurs salariés dans les instances de gouvernance.