Thèse soutenue

Les nouvelles de Richard Matheson (1950-1971) : un imaginaire américain entre science-fiction et fantastique

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Auteur / Autrice : Gwenthalyn Engélibert
Direction : Gaïd Girard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Etudes américaines
Date : Soutenance le 14/06/2018
Etablissement(s) : Brest
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Héritage et Création dans le Texte et l'Image
Jury : Président / Présidente : Claude Chastagner
Examinateurs / Examinatrices : Gaïd Girard, Claude Chastagner, Gilles Menegaldo, Hélène Machinal, Denis Mellier
Rapporteurs / Rapporteuses : Claude Chastagner, Gilles Menegaldo

Mots clés

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Résumé

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Entre 1950 et 1971, Matheson publie 89 nouvelles dont plusieurs ont constitué des jalons de la culture populaire, par exemple «Born of Man and Woman», «Nightmare at 20,000 Feet», «Steel» ou encore «Duel».Très versatile, il s'imprègne des attentes des magazines de science-fiction et de fantastique américains qui sont en plein bouleversement dans les années 1950. Cette thèse se propose d'étudier les caractéristiques génériques des nouvelles, qui se comprennent également au prisme de la société américaine d'après-guerre : traumatisme de l'utilisation de la bombe sur Hiroshima et Nagasaki, peurs liées à la menace nucléaire, rhétorique paranoïaque du Maccarthysme, développement des banlieues et de leur espace conformiste et attentes de la société vis-à-vis des hommes blancs de la classe moyenne. Les structures et thématiques de la littérature de l'imaginaire, l'aliénation, l'altérité (les monstres, les extraterrestres, les robots), la mécanisation et la robotisation du travail, les objets hantés, la possession, permettent de mettre en évidence les tendances de l'imaginaire mathesonien. Écrivain de la solitude, Matheson excelle à faire partager le point de vue du paranoïaque, du monstre, du robot, et plus largement du marginal qui ne parvient pas à donner un sens au monde qui l'entoure, et dont les interrogations ontologiques et métaphysiques représentent autant de mise-enabyme de récits de création du monde. Le solitaire trouve son paroxysme dans la figure du survivant, qui devient le paradigme de l'imaginaire de Matheson.