La Réception de Lautréamont de 1870 à 1917
Auteur / Autrice : | Kévin Saliou |
Direction : | Yann Mortelette, Michel Pierssens |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littératures françaises |
Date : | Soutenance le 16/03/2018 |
Etablissement(s) : | Brest en cotutelle avec Université de Montréal. Département d'études françaises |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts, Lettres, Langues (Rennes) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'étude des correspondances et journaux intimes (Brest, Finistère) |
Jury : | Président / Présidente : Véronique Léonard-Roques |
Examinateurs / Examinatrices : Yann Mortelette, Michel Pierssens, Véronique Léonard-Roques, Arnaud Sales, Anthony Glinoer, Jean-Luc Steinmetz | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Arnaud Sales, Anthony Glinoer |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Bien avant que les surréalistes n’érigent Lautréamont en précurseur de la modernité poétique, Les Chants de Maldoror (1869) et les Poésies (1870) ont eu leur place dans les débats des écrivains de la fin du XIXe siècle sur la décadence et le symbolisme. La réception de Lautréamont ne va pourtant pas de soi : son oeuvre d’Isidore Ducasse ne s’accorde guère avec les aspirations de l’époque ; et le manque crucial d’informations sur cet auteur laisse un vide que ses premiers lecteurs se sont efforcés de combler par l’élaboration d’un récit mythique. À travers l’étude d’un demi-siècle de lectures, fait de récupérations idéologiques, de querelles véhémentes et de fantasmes autour de la figure de l’écrivain maudit, cette thèse tente de reconstituer les réseaux de sociabilité littéraire de 1868 à 1917 en utilisant des outils d’analyse empruntés à la sociologie ; elle aspire en effet à montrer comment, grâce aux petites revues et aux cénacles, un mythe littéraire s’est élaboré au tournant du siècle.