Thèse soutenue

De l'imagerie cérébrale au recueil de données en vie quotidienne : vers une compréhension intégrée des liens entre fonctionnement cognitif, expériences émotionnelles, perception du temps et symptômes de la schizophrénie

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Auteur / Autrice : Maud Dupuy
Direction : Bernard N'KaouaJoël David Swendsen
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences cognitives et Ergonomie. Option Sciences Cognitives
Date : Soutenance le 10/12/2018
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Talence, Gironde ; 2011-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Handicap, Activité, Cognition, Santé (Bordeaux)
Jury : Président / Présidente : Stacey Callahan
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Raffard, Sylvie Droit-Volet, David Misdrahi, Micha Pfeuty
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Giersch, Stéphane Raffard

Résumé

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La schizophrénie est caractérisée par une importante variabilité symptomatique et fonctionnelle au cours du temps. Néanmoins, peu d’informations sont disponibles concernant la variabilité à court-terme des symptômes et des phénomènes associés (fonctionnement cognitif, expériences émotionnelles, perception du temps), dont la considération est pourtant fondamentale pour une description précise de cette pathologie complexe. Les approches d’évaluation traditionnelles conduites en laboratoire sont confrontées à un certain nombre de limites méthodologiques ne permettant pas d’apprécier cette variabilité. La problématique de cette thèse est d’apporter des informations manquantes concernant les liens à court terme entre cognition, expériences émotionnelles, perception du temps et symptômes de la schizophrénie, tels qu’ils se manifestent en vie quotidienne, et leurs corrélats cérébraux. Pour répondre à cette problématique, une approche novatrice combinant des méthodes d’évaluation écologique momentanée (EMA) via technologies mobiles et d’Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) a été appliquée. La méthodologie EMA employée a permis de mettre en évidence l’implication des performances cognitives, des expériences émotionnelles et de la perception du temps dans l’expression des symptômes de la schizophrénie sur des périodes de temps brèves dans la vie quotidienne des patients. L’IRM a permis de révéler certains corrélats anatomiques et fonctionnels de ces relations, confirmant notamment le rôle central des régions fronto-temporo-cérébelleuses dans ce trouble.