Thèse soutenue

Compétition, Interdisciplinarité et Équipes dans la Science

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Auteur / Autrice : François Maublanc
Direction : Nicolas CarayolSébastien Rouillon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 13/12/2018
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Entreprise, économie, société (Talence, Gironde ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Groupe de recherche en économie théorique et appliquée (Pessac, Gironde ; 2007-2021)
Jury : Président / Présidente : Francis Bloch
Examinateurs / Examinatrices : Francis Bloch, Luis C. Corchón, Pierre Mohnen
Rapporteurs / Rapporteuses : Luis C. Corchón, Pierre Mohnen

Mots clés

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Résumé

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La taille moyenne des équipes de recherche n’a cessé d’augmenter depuis plusieurs décennies pour l’ensemble des disciplines et quel que soit le pays considéré. Par exemple, l’étude d’Adams (2004) sur les articles publiés par au moins une université américaine entre 1981 et 1999 montre que le nombre d’auteurs moyen par publication a été constamment croissant passant de 2,8 à plus de 4,2. Les chercheurs ont tenté d’apporter des explications à cette observation. La complexité de plus en plus importante de la science a été une des premières idées développées : en effet, on a assisté à une augmentation du stock de connaissances et de nouveaux domaines de recherche, notamment multidisciplinaires, sont apparus. Mais cette hausse de la taille moyenne des équipes pourrait avoir d’autres origines : une concurrence plus forte entre les scientifiques les conduirait à se regrouper pour échapper à la compétition. Ce débat s’est peu à peu porté sur les causes, les avantages, les inconvénients et les conséquences de la collaboration scientifique. Les chercheurs ont essayé d’évaluer l’impact de cette dernière sur plusieurs variables comme leur productivité, la qualité de leurs articles ou encore leur nombre de publications, avec des résultats souvent différents d’une étude à l’autre. Dans cette thèse, deux questions majeures seront abordées : comment se forment les équipes de recherche et comment fonctionnent-elles ? Pour y répondre, nous formulerons tout d’abord une modélisation microéconomique sous la forme d’un jeu en deux étapes visant à expliquer les conséquences de la coopération sur la production scientifique et la constitution des groupes de recherche. Nous essaierons ensuite de déterminer de manière empirique les différents facteurs expliquant la formation des équipes en exploitant une base de données de l’OST portant sur l’ensemble des articles de toutes les institutions académiques mondiales depuis plusieurs décennies. Nous analyserons également les publications des universités de Bordeaux pour tenter de comprendre à tous les niveaux la formation et le fonctionnement des équipes notamment à l’échelle de chaque chercheur et de chaque laboratoire.