Une analyse socioéconomique du genre, de la religion et de la caste sur le marché du travail indien
Auteur / Autrice : | Suneha Seetahul |
Direction : | François Combarnous |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 30/11/2018 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Entreprise, économie, société (Talence, Gironde ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Groupe de recherche en économie théorique et appliquée (Pessac, Gironde ; 2007-2021) |
Jury : | Président / Présidente : Barbara Harriss-White |
Examinateurs / Examinatrices : François Combarnous, Barbara Harriss-White, Peter F. Lanjouw, Christophe Nordman, Tanguy Bernard, Uma Rani | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Peter F. Lanjouw, Christophe Nordman |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse propose de détecter les mécanismes par lesquels la stratification d’une société se reflète sur le marché du travail. Nous étudions pour cela le cas de l’Inde, où les disparités liées au genre, à la religion et à la caste persistent malgré des changements structurels considérables. Un premier chapitre traite des liens entre l’exclusion du marché du travail et les disparités inter-groupes. Suite à une estimation de la probabilité de non-participation sur le marché du travail, l’analyse des conséquences de l’isolement forcé des femmes sur l’éducation des enfants permet d’observer dans quelle mesure le travail est un vecteur de réduction des inégalités genrées d’éducation. Un second chapitre s’intéresse aux trajectoires de mobilités occupationnelles et de revenu entre 2005 et 2011-12. Une description détaillée de ces trajectoires et l’estimation de ces déterminants suggèrent l’absence d’un phénomène de rattrapage des groupes désavantagés sur le moyen-terme. Un troisième chapitre aborde la question de la segmentation du marché du travail dans un contexte de prédominance de l’économie informelle. Les résultats montrent l’existence d’une ségrégation occupationnelle en fonction du genre. Le quatrième chapitre propose une comparaison paramétrique et nonparamétrique des décompositions de salaire. Les écarts de salaires ne sont pas liés à une discrimination salariale pure mais plutôt à un processus de sélection et de ségrégation occupationnelle dans le cas du genre. En ce qui concerne les groupes socio-religieux, la combinaison des écarts en termes d’éducation, de népotisme et de discrimination potentielle explique les fortes disparités salariales.