Séchage microfluidique de fluides complexes : champs de concentration, diffusion collective et mesure in situ de contraintes
Auteur / Autrice : | Anne Bouchaudy |
Direction : | Jean-Baptiste Salmon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physico-chimie de la matière condensée |
Date : | Soutenance le 26/10/2018 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des sciences chimiques (Talence, Gironde ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire du Futur (Bordeaux) |
Jury : | Président / Présidente : Cécile Zakri |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Baptiste Salmon, Cécile Zakri, Philippe Coussot, Ludovic Pauchard, Anke Lindner, Martine Meireles | |
Rapporteur / Rapporteuse : Philippe Coussot, Ludovic Pauchard |
Résumé
Etudier le séchage est un moyen original de caractériser les propriétés de fluides complexes. Cette technique permet de concentrer continûment des fluides : d'un état dilué à un état sec. A l'échelle microfluidique, la manipulation, les observations et les processus qui entrent en jeu sont simplifiés. Ce travail de thèse s'attache à décrire le séchage de ces fluides et plus particulièrement le cas de dispersions colloïdales. Ces travaux présentent deux méthodes pour étudier l'extraction du solvant d'un fluide à l'échelle microfluidique : la micropervaporation et la goutte confinée. Ces techniques ont notamment permis de réaliser des estimations précises de coefficients de diffusion collective sur toute la gamme de concentrations pour un mélange eau/glycérol et pour une dispersion colloïdale de nanoparticules de silice chargées. Par ailleurs, le séchage induit des contraintes mécaniques conséquentes. Ces contraintes peuvent générer des déformations importantes, des phénomènes de délamination ou de fracturation du matériau solidifié. Une méthode originale de mesure in situ de contraintes a été mise en place pendant ces travaux. Les mesures réalisées avec une dispersion colloïdale modèle permettent de mettre en évidence expérimentalement l'apparition de contraintes mécaniques au moment de la transition sol/gel de la dispersion. L'augmentation de la contrainte est ensuite associée au séchage d'un gel poroélastique.