Auteur / Autrice : | Emilie Dujardin |
Direction : | Stéphanie Mathey |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 05/06/2018 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Bordeaux) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de psychologie (Bordeaux) |
Jury : | Président / Présidente : Daniel Zagar |
Examinateurs / Examinatrices : Stéphanie Mathey, Daniel Zagar, Annie Magnan, Ludovic Ferrand, Gaël Jobard | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Annie Magnan, Ludovic Ferrand |
Mots clés
Résumé
L’objectif de cette thèse était d’étudier les variations possibles des processus impliqués dans la reconnaissance visuelle des mots selon les différences d’habiletés lexicales de lecteurs adultes (niveaux de lecture, orthographe et vocabulaire). Ainsi, nous avons testé l’effet de fréquence du voisinage orthographique par suppression et par substitution d’une lettre dans des tâches de décision lexicale (Exp. 1, 4), démasquage progressif (Exp. 2, 5), dénomination (Exp. 3, 6), et catégorisation de couleur (Exp. 7). Un effet inhibiteur de fréquence du voisinage orthographique par suppression (Exp. 1-3) et par substitution (Exp. 6) d’une lettre a été obtenu. Les temps de réponse étaient plus longs et les taux d’erreurs plus élevés pour les mots avec au moins un voisin orthographique plus fréquent que pour ceux sans un tel voisin, ce qui peut être expliqué en termes de compétition lexicale. De plus, la compétition lexicale du voisin par suppression d’une lettre était plus importante pour les individus ayant des habiletés lexicales hautes plutôt que basses (Exp. 1, 3), ces derniers individus témoignant de difficultés d’inhibition du compétiteur. Par ailleurs, les individus ayant des habiletés lexicales basses étaient moins rapides et moins précis que ceux ayant des habiletés lexicales hautes (Exp. 1-7). Les données de la tâche de catégorisation (Exp. 7) suggèrent des difficultés dans la mise en place de l’inhibition pour ces individus. Enfin, nous avons montré que l’effet de fréquence du voisinage orthographique était influencé par la confusabilité de la lettre substituée, ce qui différait selon les habiletés lexicales des individus (Exp. 4-6). Dans le cadre théorique de l’activation interactive et de codage spatial des lettres, les données soulignent l’importance des différences d’habiletés lexicales des lecteurs pour rendre compte des différences dans la diffusion de l’activation et de l’inhibition lexicales dans la reconnaissance visuelle des mots.