Thèse soutenue

L'arc dans les constructions haut-médiévales des régions nord occidentales du pourtour méditerranéen : étude d'historiographie et d'histoire de l'architecture

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Auteur / Autrice : Maria Tevesz
Direction : Philippe AraguasGéraldine Mallet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts (Histoire, Théorie, Pratique)
Date : Soutenance le 08/12/2018
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Ausonius-Institut de recherche sur l'Antiquité et le Moyen âge (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Xavier Barral i Altet
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Araguas, Géraldine Mallet, Milagros Guardia Pons, Quitterie Cazes, Christian Gensbeitel
Rapporteurs / Rapporteuses : Xavier Barral i Altet, Milagros Guardia Pons

Résumé

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L’étude présentée ici a pour but d’analyser la manière d’utiliser l’arc outrepassé, en plan et en élévation, et l’arc en retrait sur ses piliers, dans une région et dans un temps pragmatiquement défini du monde méditerranéen particulièrement riche en éléments architecturaux de ce type. L’arc en retrait n’est pas inconnu dans la recherche mais, faute d’identification précise et donc de terminologie adaptée, il a été confondu avec l’arc outrepassé sous des dénominations différentes. Faisant l’objet de diverses théories dans l’historiographie, ces deux types d’arcs ont été utilisés comme arguments majeurs dans la datation et dans la filiation stylistique des édifices dans lesquels ils se trouvent. L’objectif de cette approche consiste à confronter ces courants historiographiques, inscrivant un monument donné comme relevant du monde wisigothique, mozarabe ou carolingienne, à l’analyse des monuments in situ dans les régions catalano-roussillonnaises et languedociennes où ces formes présentent une concentration considérable. Dans ces théories tenaces, souvent assimilables à des idées reçues sans discernement, l’abbaye de Saint-Michel de Cuxa a occupé une place particulière de sorte que son attribution s’est répercutée sur de nombreux édifices, surtout des chapelles rurales, gravitant dans son orbite. Les monuments situés sur les deux versants des Pyrénées possédant ces formes en élévation ou dans la planimétrie constituent un corpus de 98 édifices. Ils ne révèlent pas seulement une certaine uniformité pour l’ensemble du territoire mais, au-delà, permettent également de définir des microrégions homogènes. L’étude de ce territoire est intégrée dans une analyse historiographique plus vaste de ces deux types d’arcs qui cherche la réponse à leur origine, à leur propagation géographique au fil de temps et présente les différentes réflexions sur la raison d’être de leur emploi. A côté des théories pragmatiques qui considèrent ces formes comme des procédés techniques offrant des avantages constructifs et des mesures techniques qui cherchent à établir une typologie séparant les arcs de différentes époques et de différentes aires géographiques, une attention particulière est apportée aux dimensions idéologiques, liturgiques et symboliques liées à ces tracés.