Thèse soutenue

Analyse sociale de cycles de vie : les cycles de vie des représentations paysagères de l'éolien

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Auteur / Autrice : Maxime Demade
Direction : Laurent Couderchet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie humaine
Date : Soutenance le 16/11/2018
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Passages (Pessac, Gironde ; Pau ; Talence, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Laurence Le Du-Blayo
Examinateurs / Examinatrices : Anne Honegger, Thierry Joliveau, André-Frédéric Hoyaux, Sébastien Nageleisen
Rapporteur / Rapporteuse : Anne Honegger, Thierry Joliveau

Résumé

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L’utilisation croissante du vocable de la transition dans le débat public contribue à l’émergence de nouvelles méthodes de recherche dont les géographes commencent à se saisir. La transition invite à réfléchir dans un cadre d’action nouveau. Appliquée au domaine des énergies, elle rencontre le géographe dans ses interprétations des dynamiques spatiales. Ce cadre spatio-temporel inédit, où sont introduites les notions de territorialisation de l’énergie et de réversibilité, constitue une opportunité pour le géographe de penser ces enjeux nouveaux selon des approches du couple espace-temps réinterprétées. Dans ce contexte, la thèse vise à comprendre et à analyser les mécanismes socio-spatiaux mis à l’épreuve par le développement des énergies renouvelables, et plus particulièrement des éoliennes. La spécificité de la démarche réside dans une traduction géographique de l’Analyse de Cycle de Vie. Pour ce faire, la thèse réinvestit le concept de paysage dans son interprétation dynamique. Cependant, l’analyse de cycle de vie nous invite à repenser la dynamique paysagère selon la notion d’événement. La thèse interroge l’arrivée d’un projet éolien comme un événement et s’intéresse à ses modes de surgissement, les déstabilisations socio-spatiales induites et les mécanismes de régulation entrepris par les individus. L’objectif de la recherche est d’expérimenter la conduite d’une Analyse sociale de Cycle de Vie des représentations paysagères de l’éolien. L’ambition se voit confrontée à une contrainte majeure, celle du temps. Le temps imparti de la thèse rencontre les temps politiques et les temps de l’expérience. Événements construits ou événement subis, ils impactent différemment les représentations socio-spatiales selon des échelles de temps variables. L’intention d’une recherche diachronique nous enjoint à réfléchir aux enjeux épistémologiques et méthodologiques stimulants de l’élaboration d‘un corpus particulier où peuvent être analysées conjointement des données de natures et de sources diverses. L’analyse est menée sur les discours et particulièrement sur les références spatiales et les sensibilités des individus face à l’arrivée d’éoliennes sur un territoire. La thèse retrace les étapes des cycles de vie de l’événement-éolien traduites et interprétées selon les contextes de terrains.