Thèse soutenue

Représenter la découverte en sciences naturelles : étude sémiotique sur la médiation scientifique : le cas des publications scientifiques du Muséum national d'histoire naturelle

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Auteur / Autrice : Céline Cholet
Direction : Anne Beyaert-Geslin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'information et de la communication
Date : Soutenance le 11/07/2018
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Médiation, Information, Communication, Art (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Gino Gramaccia
Examinateurs / Examinatrices : Anne Beyaert-Geslin, Marie Renoue, Cécile Tardy, Vivien Lloveria
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie Renoue, Cécile Tardy

Résumé

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Dans le cadre de cette recherche, nous posons la problématique suivante : comment représente-t-on la découverte botanique en sciences naturelles ? Notre démarche sera sémiotique et particulièrement fondée sur la théorie greimassienne. Nous la lierons à une recherche sémantique qui s’appuiera notamment sur les travaux de François Rastier. Et parce que la représentation scientifique articule étroitement le texte linguistique au texte visuel, nous engagerons notre étude dans une perspective qui rendra compte du système visuel. Ce dernier sera interrogé à partir des écrits de Maria Giulia Dondero et Jacques Fontanillle, d’Anne Beyaert-Geslin ou encore de Jean-Marie Klinkenberg. A partir de ces fondements théoriques, cet objectif de recherche nous permettra de comprendre les mécanismes à l’œuvre lorsqu’il s’agit de représenter le vivant « non humain ». Le texte sera au cœur de notre recherche. Il supposera que nous l’abordions du point de vue de l’énoncé, mais aussi de l’énonciation. Pour envisager ce second volet, la théorie de l’énonciation d’Emile Benveniste sera convoquée. Parce que nous voulons mettre à l’épreuve la théorie, notre recherche intégrera une dimension empirique à partir d’un projet expérimental de lecture fondé sur la technique de l’eye-tracking (ou oculométrie). Celle-ci se montrera pertinente pour interroger la signification à partir de nos modes d’expression systématisés qui construisent le discours scientifique de la découverte depuis au moins deux siècles. A partir d’un corpus circonscrit issu des publications scientifiques du Muséum national d’histoire naturelle, nous définirons et expliquerons le parcours de la découverte et ses stratégies monstratives. Cela nous mènera à questionner nos modes de pensée. Pensons en effet que la médiation de nos représentations (le paraître) est le reflet d’une dimension ontologique (l’être). Elle fait de nous des instances connaissantes, conscientes et capables d’agir en conséquence.