Confrontations artistiques et féministes aux hiérarchies du genre
Auteur / Autrice : | Magalie Latry |
Direction : | Pierre Sauvanet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts (Histoire, Théorie, Pratique) |
Date : | Soutenance le 18/06/2018 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Cultures, Littératures, Arts, Représentations, Esthétiques (Pessac, Gironde) |
Jury : | Président / Présidente : Sabine Forero-Mendoza |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Sauvanet, Hélène Marquié, Christine Bard, Katalin Kovács | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sabine Forero-Mendoza, Hélène Marquié |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Polysémie du genre : il définit le sexe social comme les genres artistiques. Une même logique de classement hiérarchique y serait-elle à l’œuvre ? Les conditions d'exercice des femmes artistes, dont un stéréotype veut qu'elles se cantonnent aux genres dits mineurs, permettent de le penser. Corollaire de cette question logique, celle de la concomitance historique : les genres artistiques sont-ils mis en question aux mêmes moments que ce que l'historiographie féministe nomme les « trois vagues » ? Sept œuvres particulières nous aideront à penser les confrontations aux hiérarchies du genre à l'âge classique et aux moments des trois vagues féministes : Nature morte aux abricots, de Louise Moillon, 1634, Portrait d'une négresse, de Marie-Guillemine Benoist, 1800, Clotho, de Camille Claudel, 1893, Autoportrait de Claude Cahun, 1928, Tir de Niki de Saint Phalle, 1961, Azione sentimentale, de Gina Pane, 1973, Le Régime chromatique, de Sophie Calle, 1997. En dépit de progrès – notion qui est questionnée plutôt que considérée comme acquise – certains traits attribués aux femmes artistes perdurent. Un regard transversal voit émerger les thèmes d'une hiérarchie toujours à l’œuvre. Ils sont de l'ordre du stigmate : elles sont toujours un peu folles, cuisinières, coquettes, médiocres, sorcières, définies et gouvernées par leur sexe. Le genre, tant qu'il n'est pas interrogé en tant que tel, semble être la garantie de la permanence de ces stigmates. Resterait donc à le contourner : par les textes, le corps (corps représentés, corps des images, corps des artistes), et par le cœur même de la pratique plastique, le rapport de l'artiste à la matière : la plasticité.