Thèse soutenue

Stéréotypes liés à l’activité physique et la fatigue chez les personnes vivant avec le VIH : une identification des mécanismes psychologiques et physiologiques impliqués
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Auteur / Autrice : Laura Gray
Direction : Fabienne d' Arripe-LonguevilleSerge Colson
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du mouvement humain
Date : Soutenance le 06/12/2018
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Sciences du Mouvement Humain (Marseille)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de Nice (1965-2019)
Laboratoire : Laboratoire Motricité Humaine, Expertise, Sport, Santé (LAMHESS) (Nice, Alpes-Maritimes ; Marseille, Bouches-du-Rhône ; Toulon, Var) - Laboratoire Motricité Humaine Expertise Sport Santé
Jury : Président / Présidente : Bruno Spire
Examinateurs / Examinatrices : Bruno Spire, Christian Collet, Sylvain Laborde, Aïna Chalabaev
Rapporteurs / Rapporteuses : Christian Collet, Sylvain Laborde

Mots clés

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Résumé

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L'activité physique (AP) aurait de nombreux effets bénéfiques chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH), notamment sur la fatigue, l'un des principaux symptômes et effets secondaires des traitements dans cette population. Néanmoins, les PVVIH restent insuffisamment actives au regard des recommandations. En s’appuyant sur des théories contemporaines des stéréotypes (e.g., Stereotype Embodiment Theory, Levy, 2009; Stereotype Threat Theory, Steele & Aronson, 1995) et sur une approche intégrative de la fatigue (Kluger et al., 2013), ce travail doctoral a postulé que l’endossement ou l’activation de stéréotypes liés à l’exercice influenceraient le niveau d’AP des PVVIH ainsi que leur performance lors de tâches fatigantes. La première partie de cette thèse a identifié le contenu des stéréotypes liés à l’AP et au VIH à travers une approche qualitative (Etude 1) et a permis le développement et la validation d’une échelle spécifique (Etude 2). La deuxième partie avait pour objectif d’identifier les mécanismes en jeu dans la relation entre stéréotypes liés à l’exercice, fatigue et AP. Les résultats montrent que les stéréotypes liés à l’exercice pourraient influencer l’AP par le biais du mécanisme d’ego depletion, indexé par la fatigue perçue et, être modérés par l’auto-efficacité (Etude 3). La fatigue perçue et la fatigabilité dépendraient également du niveau d’AP des PVVIH, les PVVIH les plus actives étant caractérisées par une fatigue perçue et une fatigabilité moindres (Etude 4). Enfin, basée sur la menace du stéréotype, la dernière partie de ce travail doctoral a indiqué que la menace du nonexerciser stereotype pouvait affecter la fatigabilité des PVVIH moins actives (Etude 5), mais pas celle d’adultes sains (Etude 6). De plus, l’auto-efficacité a modéré l’effet de menace du nonexerciser stereotype chez les PVVIH moins actives (Etude 5). Ces résultats enrichissent la littérature relative aux stéréotypes dans le domaine de l’AP tout en soulevant de nouvelles questions importantes pour le développement des modèles actuels de la fatigue dans des pathologies chroniques.