Thèse soutenue

Étude in vitro de la toxicité de l’uranium sur les cellules osseuses en vue de la recherche de nouveaux agents décorporants

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Auteur / Autrice : Lucile Hurault
Direction : Georges Carle
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Interactions moléculaires et cellulaires
Date : Soutenance le 30/11/2018
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Nice ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de Nice (1965-2019)
Laboratoire : Transporteurs en Imagerie et Radiothérapie en Oncologie - Mécanismes biologiques des Altérations du Tissu Osseux - Transporteurs en Imagerie et Radiothérapie en Oncologie
Jury : Président / Présidente : Anny Cupo
Examinateurs / Examinatrices : Anny Cupo, Jaime F. Angulo-Mora, Jean Vacher, Alain Cazoulat, Gaëlle Creff
Rapporteur / Rapporteuse : Jaime F. Angulo-Mora, Jean Vacher

Mots clés

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Résumé

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L’exposition à l’uranium, qu’elle soit naturelle ou accidentelle, est un sujet de préoccupation de santé publique. Cet actinide est utilisé dans de nombreuses applications civiles ou de défenses. Il est également présent de façon naturelle dans l’eau de boisson et dans l’alimentation. Sa toxicité chimique cible en majorité le rein, organe de stockage à court terme, et les tissus squelettiques, où l’uranium est retenu pendant des années. L’uranium induisant une perte osseuse à long terme, il est susceptible d’affecter les cellules impliquées dans le processus de remodelage osseux : les ostéoclastes (OCs) qui résorbent la matrice osseuse, les ostéoblastes (OBs), qui la reconstitue via la minéralisation, et les ostéocytes (OSTs), les capteurs mécano-sensibles, orchestrant le cycle de remodelage. Par ailleurs, aucune thérapie de chélation (comme il en existe pour d’autres métaux lourds) n’est véritablement efficace pour diminuer l’exposition interne et éliminer cet actinide en cas de contamination à l’uranium. Dans l’optique de comprendre les mécanismes de toxicité mis en jeu sur les cellules osseuses, la première partie de cette thèse est ainsi consacrée à l’étude des effets moléculaires et fonctionnels d’une exposition aiguë et chronique à l’uranium sur une lignée ostéocytaire, les cellules MLO-A5. Nous avons d’abord montré que ces cellules présentent une IC50 plus élevée que les OCs et les OBs et qu'une exposition aiguë stimule le processus autophagique. Dans un second temps, nous avons analysé la réponse de ces cellules lors d’une exposition chronique à des concentrations sub-toxiques d’uranium, et observé une inhibition drastique de leur capacité de minéralisation, sans toutefois affecter leur viabilité.Dans une seconde partie, nous nous sommes intéressés aux effets d’un décorporant potentiel de l’uranium, le 3,4,3-LI(1,2-HOPO), sur les OBs et les OCs, dans le but de mettre au point une méthode de criblage de nouveaux décorporants. Les résultats ont montré que le 3,4,3-LI(1,2-HOPO) permet une restauration partielle des capacités de différenciation et de résorption des OCs exposés à l'uranium. Ces résultats permettront d’adapter cette méthode pour le criblage de futurs décorporants dans une démarche de valorisation. Ainsi, ces travaux ont permis d’accroître les connaissances de la toxicité chimique de l’uranium sur les cellules osseuses, et ont apporté de nouvelles données toxicologiques in vitro concernant les effets d’un agent décorporant, le 3,4,3-LI(1,2-HOPO), dans ces modèles cellulaires.