Thèse soutenue

La voie de signalisation AstA, qui est conservée au cours de l’évolution, contrôle le déclenchement de la métamorphose et régule la croissance chez Drosophila melanogaster

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Auteur / Autrice : Derya Deveci
Direction : Pierre Leopold
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Interactions moléculaires et cellulaires
Date : Soutenance le 31/10/2018
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Nice ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de Nice (1965-2019)
Laboratoire : Institut de biologie Valrose (Nice) - Institut de Biologie Valrose
Jury : Président / Présidente : Florence Besse
Examinateurs / Examinatrices : Florence Besse, María Domínguez Castellano, Kim Furbo Rewitz, Cédric Maurange
Rapporteur / Rapporteuse : María Domínguez Castellano, Kim Furbo Rewitz

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La maturation sexuelle se fait en réponse à l'intégration de divers signaux internes homéostatiques et externes. Jusqu'à présent, on ignore en grande partie quels mécanismes sensoriels internes sont impliqués dans le couplage de ces signaux. Chez les mammifères, le début de la puberté est associé à des pulsations élevées de GnRH conduisant à un pic d'hormone stéroïdienne. Le système ligand/récepteur, KISS/KISSR, est un régulateur en amont des neurones producteurs de GnRH. Chez Drosophila melanogaster, un pic d'hormone prothoracicotrope (PTTH) produite par deux paires de neurones (PTTHn) conduit à la production de l'ecdysone, la principale hormone stéroïdienne chez les insectes. PTTH est l'un des premiers signaux à activer la cascade d'événements menant à la maturation. Si la production de PTTH est bloquée, un retard dans le début de la transition du stade juvénile au stade adulte est observé, tandis qu'une maturation précoce est observée lors de la surexpression de PTTH. Ceci indique donc un rôle important des PTTHn dans l'intégration des signaux. Afin de découvrir les signaux intégrés par les PTTHn, nous avons criblé une collection d’ARN interférents dans les PTTHn. Nous avons ainsi identifié le récepteur à l’allatostatine A (AstA-R1) comme un régulateur positif des PTTHn. La perte de fonction de AstA-R1 retarde la maturation avec une augmentation de la taille finale de l’organisme. Une réduction de la quantité du ligand allatostatine A (AstA) a également une incidence sur le déclenchement de la maturation. AstA est produite dans le cerveau par une paire de neurones bilatéraux qui étendent leurs axones vers les dendrites des PTTHn. De plus, les neurones AstA projettent également leurs axones vers les cellules productrices d’insuline (IPCs), connues pour réguler le taux de croissance larvaire. L’inactivation d’AstA-R1 dans les IPCs donne des organismes plus petits. Nos résultats impliquent que les neurones AstA sont capables de réguler le rythme de croissance ainsi que le déclenchement de la maturation en jouant sur deux circuits différents ciblant les PTTHn et les IPCs. De façon intéressante, AstA/AstAR1 est homologue à KISS/KISSR (GPR54), un facteur d’entrée dans de la puberté humaine. Ceci suggère donc qu’un circuit neuronal est conservé au cours de l’évolution pour l'intégration des signaux qui contrôlent le déclenchement de la maturation sexuelle.