Impact de la mutation G380R du récepteur FGFR3 responsable de l’achondroplasie sur le métabolisme énergétique et évaluation de l’effet d’un traitement par sFGFR3
Auteur / Autrice : | Céline Saint-Laurent |
Direction : | Elvire Gouze-Decaris |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Recherche clinique ou thérapeutique |
Date : | Soutenance le 30/03/2018 |
Etablissement(s) : | Université Côte d'Azur (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Nice ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de Nice (1965-2019) |
Laboratoire : Institut de biologie Valrose (Nice) | |
Jury : | Président / Présidente : Ez-Zoubir Amri |
Examinateurs / Examinatrices : Ez-Zoubir Amri, Anne Bouloumié, Étienne Lefai | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Bouloumié, Étienne Lefai |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L'achondroplasie est une maladie génétique rare représentant la forme la plus courante de nanisme à membres courts. Elle se caractérise par des anomalies de croissance dont les mécanismes sont très étudiés et par une forte prédisposition à l'obésité pour laquelle les causes sont inconnues. Il s'agit d'une maladie autosomique dominante causée par une mutation dans le gène du ''Fibroblast growth factor receptor 3'' (FGFR3). A ce jour, aucun traitement n’est disponible et, notre équipe a mis au point une thérapie par protéine recombinante montrant que l’injection d'une forme soluble du récepteur FGFR3 (sFGFR3) permet de rétablir une croissance osseuse normale chez des souris transgéniques Fgfr3ach/+. Dans une étude rétrospective, nous avons rapporté des troubles métaboliques chez des patients achondroplases avec une prise de poids de ces patients excessive entraînant une obésité essentiellement viscérale. De façon inattendue, la glycémie à jeun, l'insulinémie, le cholestérol et les triglycérides restent dans les valeurs basses de la norme. Nous avons observé les mêmes résultats dans notre modèle murin. Nous avons alors montré qu’une modification des cellules souches mésenchymateuses pourrait modifier leur potentiel de différenciation. Il est intéressant de noter que, chez les souris traitées avec sFGFR3 pendant la période de croissance, ces dérégulations métaboliques sont corrigées et le potentiel de différenciation des cellules souches est rétabli. Le sFGFR3 s'avère être un traitement prometteur pour l'achondroplasie, non seulement pour rétablir la croissance osseuse mais aussi pour prévenir les dérégulations métaboliques et le développement de l'obésité viscérale.