Le Rhizome patrimonial : analyser un mouvement hétérogène d'acteurs et de sens
Auteur / Autrice : | Elaine Carneiro Brito |
Direction : | Cécile Tardy, Regina Abreu |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Communication |
Date : | Soutenance le 17/12/2018 |
Etablissement(s) : | Avignon en cotutelle avec Universidade Federal do Estado do Rio de Janeiro (Brésil) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale 537 « Culture et patrimoine » (Avignon) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre Norbert Elias |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Vera Dodebei, Jean Davallon, Amir Geiger |
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie Després-Lonnet, Cornelia Eckert |
Mots clés
Résumé
Cette thèse cherche à explorer les régimes de patrimonialisation des patrimoines, ou encore de patrimonialité des patrimoines, à partir des dynamiques sociales d’identification, de reconnaissance et de mise en valeur des objets dits « patrimoines ». Pour autant, s’opère une interprétation communicationnelle envisageant la compréhension d’une productivité discursive de la valeur patrimoniale. En d’autres termes, nous nous intéressons à la construction du sens patrimonial à partir du discours social. Ce travail s’efforce alors à décrire la patrimonialisation comme un mouvement qui se transforme et s’actualise à partir du discours des différents acteurs impliqués : détenteurs, amateurs, praticiens, associatifs, chercheurs, institutionnels, entre autres. C’est pourquoi nous considérons le discours depuis sa force illocutoire, ce qui nous permet de l’identifier comme une action qui vise « faire-faire » (Austin, [1962] 1970) ou encore « faire agir ». À cet égard, nous avons élaboré un dispositif méthodologique d’écriture webdocumentaire dans la finalité d’analyser sémio-pragmatiquement les différents discours collectés et provoqués lors des nos observations. Pour lors, notre dispositif méthodologique d’écriture webdocumentaire nous autorise la manipulation d’un ensemble de documents hétérogènes, c’est-à-dire l’organisation et la mise en forme, dans l’objectif d’exposer les possibles agencements d’acteurs et l’engendrement d’actions et de sens patrimoniaux. De cette manipulation, considérée comme l’« écriture intermédiaire » (Achard, 1994) de notre recherche, se manifeste peu à peu une conception « rhizomatique » (Deleuze et Guattari, 1980) de la patrimonialisation, où les acteurs sont tout à la fois agis et agissants de ce mouvement en perpétuelle transformation. L’idée d’un « Rhizome » des rhizomes patrimoniaux évolue durant les chapitres de ce mémoire de thèse nous révélant un mouvement patrimonial qui agence les acteurs et engendre les sens. Tel mouvement rhizomatique est notamment producteur de réflexions sur le passé « qui emprunte des signifiés au présent et ouvre les chemins pour le futur » (Mattos et Abreu, 2005).