La gestion intégrée des écosystèmes marins littoraux des Petites Antilles : entre stratégies de développement et enjeux de préservation
Auteur / Autrice : | Dominique Augier |
Direction : | Hubert Mazurek, Olivier Dehoorne |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie et Aménagement du territoire |
Date : | Soutenance le 12/06/2018 |
Etablissement(s) : | Antilles |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Milieu insulaire tropical : dynamiques de développement, sociétés, patrimoine et culture dans l'espace Caraïbes-Amériques (Pointe-à-Pitre) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire caribéen de sciences sociales |
Jury : | Président / Présidente : Justin Daniel |
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Dehoorne, Justin Daniel, Omer Chouinard, Pascale Marcotte, Catherine Meur-Férec |
Mots clés
Résumé
À l’interface terre/mer et nature/société, les littoraux sont des territoires complexes et très attractifs où se déploient divers usages et pratiques qui génèrent de nombreux conflits et dégradations. Il existe aujourd’hui un consensus global quant à la nécessité de préserver ces espaces et la biodiversité qu’ils abritent. Depuis plusieurs décennies, c’est la gestion intégrée de la mer et du littoral (GIML) qui est prônée à l’échelle internationale comme la solution pour répondre aux problématiques rencontrées sur les zones côtières. L’approche s’inscrit dans la démarche du développement durable et elle tente de réconcilier l’usage des ressources et la conservation de la biodiversité. Une profusion de projets a vu le jour un peu partout à travers le monde et beaucoup de moyens humains et financiers ont été mobilisés à cet effet. Mais elle rencontre des difficultés importantes aussi bien dans sa mise en pratique que dans son évaluation. Or ce dernier point est largement reconnu comme un outil indispensable dans la planification et la gestion des projets et des programmes. Cette thèse propose donc une méthode d’élaboration d’indicateurs pour le suivi et l’évaluation des politiques de GIML qui permet d’apprécier les écarts entre les ambitions de protection de l’environnement, de développement économique et de bien-être social qui sous-tendent l’approche et les actions réalisées sur le terrain. Pour ce faire, quatre études de cas dans la Caraïbe ont été choisies. Il s’agit du Parc marin de Saba, de la Soufrière Marine Management Area (Sainte-Lucie), du groupe Nature Seekers (Trinidad) et du contrat de baie de Fort-de-France (Martinique). Ces expériences sont toutes citées comme des réussites en termes de gestion intégrée du littoral et comme des exemples à suivre. Mais répondent-elles réellement aux objectifs de la démarche ? La grille d’analyse proposée permet d’avoir une autre lecture des résultats de ces processus et de tirer des enseignements plus généraux pour la mise en pratique de la GIML.