Thèse soutenue

Caractérisation moléculaire et épidémiologique de pathogènes fongiques émergents dans la mucoviscidose : scedosporium spp et Rasamsonia spp

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Abdelmounaim Mouhajir
Direction : Jean-Philippe BoucharaRachid Zouhair
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Microbiologie, virologie, parasitologie
Date : Soutenance le 05/02/2018
Etablissement(s) : Angers en cotutelle avec Université Moulay Ismaïl (Meknès, Maroc)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Biologie-Santé Nantes-Angers
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Groupe d'Etude des Interactions Hôte-Pathogène (Angers ; ....-2021) - Groupe d’Etude des Interactions Hôte-Pathogène (GEIHP) EA 3142
Jury : Président / Présidente : Loïc Favennec
Examinateurs / Examinatrices : Hassan Hajjaj
Rapporteurs / Rapporteuses : Saïd Amiri, Majida Hafidi, Stéphane Ranque

Résumé

FR  |  
EN

Dans la mucoviscidose, le tableau clinique est dominé par les infections respiratoires qui constituent la cause majeure de morbidité. Diverses espèces fongiques sont décrites dans ces infections, notamment les Scedosporium et le complexe Rasamsonia argillacea pour lesquels les connaissances restent limitées. Dans ce travail, nous avons évalué l’intérêt de l’amplification des séquences répétitives de l’ADN pour la différenciation spécifique et infraspécifique de ces champignons. La rep-PCR a d’abord été appliquée à l’analyse d'isolats du genre Scedosporium. La rep-PCR a produit des résultats concordants avec ceux obtenus par séquençage du gène de la bêta-tubuline, amplification aléatoire de fragments d’ADN polymorphes et séquençage multi-loci. Elle permet également l’identification précise des espèces au sein du complexe R. argillacea. L’analyse des résultats obtenus sur 116 isolats a montré la capacité de ces champignons à coloniser de manière chronique les voies respiratoires, un même profil électrophorétique étant observé généralement chez un même patient. Enfin, nous avons produit de nouvelles données sur l’écologie des Scedosporium en étudiant différents biotopes au Maroc. Comme précédemment rapporté,ces champignons préfèrent les environnements impactés parles activités humaines. On les rencontre dans des sols de pH neutre, riches en matières organiques et pauvres en sels. Enfin, si S. apiospermum était l’espèce la plus abondante, S. boydii, S. aurantiacum et S. dehoogii ont été rencontrés avec des fréquences comparables. En conclusion, les données générées renforcent nos connaissances sur l’épidémiologie des infections causées par ces pathogènes émergents.