La commande artistique de l'amiral Louis Malet De Graville (vers 1440-1516)
Auteur / Autrice : | Mathieu Deldicque |
Direction : | Étienne Hamon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 14/06/2018 |
Etablissement(s) : | Amiens |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale en Sciences humaines et sociales (Amiens) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Textes, représentations, archéologie, autorité et mémoire de l'Antiquité à la Renaissance (Amiens ; 2008-....) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Étienne Hamon, Anne-Marie Legaré, Philippe Plagnieux, Maxence Hermant, Philippe Lorentz, Philippe Sénéchal |
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne-Marie Legaré, Philippe Plagnieux |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Louis Malet de Graville (vers 1440-1516), amiral de France à partir de 1487, a peu intéressé l'historiographie. Pourtant, ce riche seigneur à la longue carrière politique a nourri une commande artistique ambitieuse qui a laissé de nombreux témoignages. Après avoir réévalué le poids politique de ce personnage de premier plan sous les règnes de Louis XI, de Charles VIII et de Louis XII, la présente thèse se propose d'analyser sa commande artistique en dissociant ce qui relève d'une convenance sociale ou d'un mécénat ordinaire d'une commande plus personnelle. Par le prisme de l'amiral de Graville est étudiée l'implication d'un grand seigneur à la tête de domaines fonciers étendus. Issu de deux lignages prestigieux, celui-ci a en effet largement investi dans des domaines et châteaux gardiens de sa noblesse ; seigneur fort pieux, il se montra soucieux du salut des siens et de ses censitaires. Au-delà, la commande artistique personnelle de l'amiral révèle bien des spécificités. Ce grand officier n'oublia d'abord jamais de rendre hommage aux souverains. Il fut l'un des principaux bibliophiles laïcs de la cour, acquérant, aux côtés d'ouvrages vantant les heures de gloire de la monarchie, d'impressionnants manuscrits décorés par les enlumineurs les plus prisés du temps. Il fut enfin un grand mécène de la réforme gallicane. Cette étude, s'attardant sur les modalités et les enjeux de la commande artistique nobiliaire autour de 1500, apporte un regard nouveau sur ces questions, en sortant des schémas préétablis, au cours d'une période qui se signale plus que jamais par de profonds renouvellements mais également par des continuités jusqu'ici peu mises en valeur