Approche archéozoologique des campagnes et des villes de l'ouest septentrional, entre Seine et Somme, à la période romaine
Auteur / Autrice : | Alice Bourgois |
Direction : | Marie-Laurence Haack, Sébastien Lepetz |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Archéologie |
Date : | Soutenance le 09/11/2018 |
Etablissement(s) : | Amiens |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale en Sciences humaines et sociales (Amiens) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Textes, représentations, archéologie, autorité et mémoire de l'Antiquité à la Renaissance (Amiens ; 2008-....) |
Jury : | Président / Présidente : Stéphane Bourdin |
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Laurence Haack, Sébastien Lepetz, Patrice Méniel, Sabine Deschler-Erb, Maria-Luisa Bonsangue | |
Rapporteur / Rapporteuse : Patrice Méniel, Sabine Deschler-Erb |
Mots clés
Résumé
Dans l'Antiquité, la Somme et la Seine étaient utilisées comme frontières naturelles, elles délimitaient les zones d'influence de plusieurs peuples indigènes (les Calètes, les Véliocasses, les Bellovaques et les Ambiens pour les plus connus, ainsi que quelques autres, moins documentés, comme les Catuslugi, repérés au ''Bois l'Abbé'' en forêt d'Eu). Sous la domination romaine, le secteur servit également de démarcation entre les provinces de Belgique et Lyonnaise. Aujourd'hui, dans cet espace, des campagnes de fouilles programmées d'envergure ont mis au jour plusieurs centres urbains de tailles variables, dont le développement semble débuter très peu de temps après la conquête romaine. Quatre d'entre eux sont au cœur de cette recherche doctorale : Vieil Évreux, Ribemont-sur-Ancre, Vendeuil-Caply et Eu ; plusieurs centaines de milliers d'ossements animaux ont été exhumés sur ces sites. Inscrite dans plusieurs programmes de recherches interdisciplinaires menés par les différents centres archéologiques concernés, l'analyse archéozoologique offre un aperçu de ce que furent l'alimentation carnée des habitants et l'environnement de cette région. Elle vient également documenter les pratiques agro-pastorales, cynégétiques, artisanales et commerciales impliquant des animaux, ainsi que les pratiques religieuses, notamment le sacrifice sanglant, les banquets suivis du partage des viandes (entre les hommes, mais également entre les hommes et les dieux) et les pratiques magiques non officielles ou méconnues. Ces résultats inédits ont été mis en perspective avec des études de faune menées sur les régions voisines, notamment dans l'Est, en Ile-de-France et dans les Hauts-de-France