''Remittances'' et activité économique dans les pays en développement
Auteur / Autrice : | Nicolas Destrée |
Direction : | Karine Gente, Carine Nourry |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 05/12/2018 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences Economiques et de Gestion d'Aix-Marseille (Aix-en-Provence ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Aix-Marseille School of Economics |
Jury : | Président / Présidente : Thomas Seegmuller |
Examinateurs / Examinatrices : Bertrand Wigniolle | |
Rapporteur / Rapporteuse : Miguel A. Léon-Ledesma, Johanna Etner |
Mots clés
Résumé
Depuis le vingtième siècle, les flux migratoires ont augmenté entrainant des flux financiers – nommés ''remittances'' - partant des zones d'immigration vers celles d'émigration. Ces transferts, que les migrants envoient à leurs familles dans leur pays d'origine peuvent générer des effets opposés selon des pays. Cette thèse a pour objectif d'analyser leurs conséquences sur le capital physique et humain dans les pays qui les reçoivent.Le premier chapitre souligne l'impact négatif de ces flux sur le stock de capital ainsi que sur l'offre de travail. Ce revenu supplémentaire durant leur dernière période de vie conduit les individus à moins travailler et moins épargner. Ces transferts peuvent rapprocher ou éloigner les économies de la règle d'or d'accumulation du capital en fonction de leurs caractéristiques. Une politique de taxation est proposée afin de maximiser le bien-être. Le second chapitre étend l'analyse à des économies ouvertes faisant face à des contraintes exogènes de crédit sur le marché international des capitaux. Il montre que les transferts réduisent les incitations des agents à épargner, mais peuvent accroitre l'investissement en capital physique dans certains pays, via les entrées de capitaux, en relâchant directement la contrainte de crédit. Le troisième chapitre développe un modèle de croissance avec accumulation de capital humain, dans lequel les agents empruntent pour s'éduquer. Les contraintes de crédit sont cette fois endogènes : les agents ne peuvent s'engager à rembourser et sont exclus du marché des capitaux en cas de défaut. Ce modèle explique que les ''remittances'' peuvent générer des effets positifs, dans certains pays, ou négatifs dans d'autres.