Absorption intestinale des vitamines D et K : mécanismes moléculaires et interactions avec les composés des légumineuses
Auteur / Autrice : | Marielle Margier |
Direction : | Emmanuelle Reboul |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Pathologie humaine. Pathologie vasculaire et nutrition |
Date : | Soutenance le 09/11/2018 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences de la vie et de la santé (Marseille) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche en cardiovasculaire et nutrition (C2VN) |
Jury : | Président / Présidente : Frédéric Carrière |
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Carrière, Sylvie Avallone, Marie-Caroline Michalski, Stéphane Georgé | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvie Avallone, Marie-Caroline Michalski |
Mots clés
Résumé
Les vitamines D et K sont des micronutriments liposolubles qui participent au bon fonctionnement de l’organisme. Elles jouent des rôles clés dans la prévention de trouble de l'hémostase et de la coagulation, des pathologies osseuses, métaboliques et cardiovasculaires. Cependant, même si ces vitamines sont apportées en quantités suffisantes par notre alimentation, leurs effets bénéfiques sont étroitement conditionnés par leur biodisponibilité. Or, mieux connaitre les mécanismes d’absorption permettrait d’appréhender leur biodisponibilité. Nous avons tout d’abord montré que l’absorption de la vitamine K implique des transporteurs du cholestérol, SR-B1 et CD36. Nous avons également montré que l’entérocyte est non seulement capable d’effluer les vitamines D et K néo-absorbées mais également d’excréter ces vitamines du compartiment sanguin vers la lumière intestinale. Ce phénomène bien connu pour le cholestérol (excrétion transintestinale du cholestérol) implique des transporteurs communs, dont ABCB1 et ABCG5/G8. Dans un second temps, dans le cadre de la relance de la consommation des légumineuses, nous avons mis en évidence que la présence de légumineuses dans un repas limite la biodisponibilité de ces vitamines. En effet, les fibres, phytates, saponines et tanins diminuent leur bioaccessibilité et/ou leur captage. La méthode de cuisson des légumineuses, en affectant leur composition nutritionnelle, peut moduler l’incorporation des vitamines D et K au sein des micelles mixtes et donc affecter leur biodisponibilité. Ces données soulignent ainsi le fait que les légumineuses doivent être cuites de manière appropriée et consommés dans des repas riches en micronutriments.