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Auteur / Autrice : | Emma Heishman |
Direction : | Gérard Hugues |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Etudes anglophones |
Date : | Soutenance le 08/12/2018 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Langues, Lettres et Arts (Aix-en-Provence) |
Jury : | Président / Présidente : Marie-Jeanne Rossignol |
Examinateurs / Examinatrices : Cécile Coquet | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Francis Bordat |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
En 1972, George Gerbner, professeur et spécialiste de la télévision, publia un article intitulé « Violence in Television Drama : Trends and Symbolic Functions », une étude sur la violence télévisée et ses effets sur la société américaine. Au cœur de ce texte, Gerbner identifie une nouvelle théorie, celle de « l’annihilation symbolique ». Il définit ce terme comme une absence de représentation, un effacement dans le monde fictionnel ayant des conséquences dans le monde réel. Quelques années plus tard, en 1978, cette théorie serait appliquée par la sociologue Gaye Tuchman dans un essai, « The Symbolic Annihilation of Women by the Mass Media ». Dans sa recherche sur les représentations des femmes dans les médias, Tuchman affirme une absence d’images des femmes par rapport aux hommes. Elle développe cette notion davantage en rajoutant que condamner ou dévaloriser le comportement des femmes seraient également un moyen de dénier des droits aux femmes. La théorie d’annihilation symbolique a souvent été élaborée pour analyser des représentations des minorités dans les médias, mais à ce jour, il n’existe aucune étude sur l’annihilation symbolique des femmes dans un contexte historique particulier tel que le contexte de l’esclavage aux États-Unis. Cette recherche mettra en exergue l’importance et les conséquences de ces absences, soulignant le rôle de l’annihilation symbolique dans l’ensemble des œuvres cinématographiques sur l’esclavage.