Thèse soutenue

La dynamique des perceptions des risques sanitaires : le cas des maladies à transmission vectorielle dans les départements français d'outre-mer

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Auteur / Autrice : Jocelyn Raude
Direction : Thémis Apostolidis
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 22/11/2018
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Cognition, Langage et Education (Aix-en-Provence ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Psychologie Sociale (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône ; 1962-...)
Jury : Président / Présidente : Thierry Meyer
Examinateurs / Examinatrices : Marie Préau
Rapporteurs / Rapporteuses : Sandrine Gaymard, Bruno Quintard

Résumé

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Quelles relations les perceptions des risques sanitaires entretiennent-elles avec le contexte épidémiologique – notamment lorsque celui-ci est instable? Dans le cadre de cette thèse, nous nous sommes intéressés aux trois composantes principales mises en évidence par Stokols dans l’analyse des effets de contexte sur les comportements de santé. Il s’agit d’une part de la dimension spatiale du phénomène (comment la proximité du risque affectent-elles la perception des risques pour la santé?). Il s’agit d’autre part de la dimension temporelle ou diachronique du phénomène (quels sont les patterns temporels qui caractérisent la perception des risques sanitaires?). Il s’agit enfin de la dimension socioculturelle du phénomène (dans quelle mesure les conditions sociales des individus influencent-elles la manière dont ils perçoivent les risques?). Sur la base d’une revue de la littérature puis d’une série d’enquêtes par questionnaire réalisée dans les départements français ultramarins, nous avons procédé à la vérification d’une série d’hypothèses sur la dynamique spatio-temporelle et socioculturelle des perceptions du risque lié aux maladies vectorielles (dengue, chikungunya et Zika). Ces données ont été présentées dans trois articles scientifiques qui constitueront la partie empirique de cette thèse. D’une manière générale, ces recherches nous permettent de mettre en évidence des effets d’accoutumance et/ou de minimisation des risques sanitaires qui ont été très peu documentés dans la littérature psychologique. Ces derniers semblent être toutefois modulés dans une large mesure par des phénomènes d’influence sociale qui exigent d’être mieux caractérisés dans de futures recherches.