Thèse soutenue

L'écriture musicale dans les oeuvres de Toni Morrison et de Léonora Miano

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Auteur / Autrice : Prospere Tiaya Tiofack
Direction : Aude LocatelliRobert Fotsing Mangoua
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature générale et comparée
Date : Soutenance le 19/10/2018
Etablissement(s) : Aix-Marseille en cotutelle avec Université de Dschang
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Langues, Lettres et Arts (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche :  : Centre interdisciplinaire d'étude des littératures (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône)
Jury : Président / Présidente : Yannick Séité
Examinateurs / Examinatrices : Robert Fotsing Mangoua
Rapporteurs / Rapporteuses : François Guiyoba

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse part de l’hypothèse générale que Toni Morrison et Léonora Miano s’inspirent des musiques afro-américaines dans leur travail d’écriture, selon des modalités particulières et pour des objectifs bien précis. Si ce domaine de la transposition littéraire des musiques afro-américaines a déjà donné lieu à un certain nombre de recherches, il n’a cependant pas encore fait l’objet d’une étude de synthèse telle que nous l’envisageons. En adoptant une démarche méthodologique qui se doit aussi bien à la sémiotique qu’à la littérature comparée, l’analyse s’intéresse au traitement des emprunts musicaux par les deux romancières, tout en dégageant les convergences et les divergences qui s’établissent entre elles au regard des différences de contextes. Constituée de quatre parties, l’analyse s’attèle d’abord à décrire la tradition littéraire afro-américaine dans laquelle s’inscrivent les auteures, avant de s’intéresser à la manière dont la référence musicale est mobilisée dans l’élaboration de la fiction, puis dans le traitement de la voix et de la structure narratives, et enfin dans le traitement de la langue et du style d’écriture. Il en ressort que la transposition littéraire des musiques afro-américaines, et particulièrement du blues et du jazz, entraîne un renouvellement systématique du discours romanesque, dans ses catégories formelles et génériques comme dans sa portée symbolique et ses visées idéologiques. La question identitaire, la déconstruction, l’oralité et l’hybridité deviennent les principaux paradigmes d’une écriture qui se transforme en acte de résistance et de subversion dans un contexte d’oppression.