Origine et devenir du tritium au sein des hydrosystèmes continentaux méditerranéens français
Auteur / Autrice : | Loïc Ducros |
Direction : | Sabine Charmasson, Frédérique Eyrolle |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géosciences de l'Environnement |
Date : | Soutenance le 14/06/2018 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'Environnement (Aix-en-Provence ; 1996-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de recherche sur les transferts de radionucléides dans les écosystèmes aquatiques (IRSN) (Saint-Paul-Lez-Durance ; 2017-2023) |
Jury : | Président / Présidente : Bruno Hamelin |
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Péron, Cécile Grosbois-Bacchi, Corinne Le Gal La Salle | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jörg Schäfer, Michel Fromm |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Initialement émis lors des essais nucléaires atmosphériques, le tritium (3H) est l’un des principaux radionucléides rejetés par les installations nucléaires. Il est présent dans toutes les composantes environnementales sous différentes formes, libres (HT, HTO, CH3T) ou liée à la matière organique (TOL). Le tritium suit les mêmes dynamiques d’incorporation et de dégradation dans les organismes que l’hydrogène et se met rapidement à l’équilibre avec le milieu ambiant. Des études ont montré un déséquilibre TOL/HTO dans différents compartiments et matrices environnementales. Ce travail vise à expliquer la variabilité des concentrations en 3H et l’origine des déséquilibres observés en se basant sur l’hypothèse de la rémanence. Une approche multi-échelles axée sur le rôle du transfert différé de la matière organique entre les compartiments environnementaux a été menée. Les résultats acquis ont permis d’établir des gammes de concentrations en HTO dans des cours d’eau non influencés par des rejets tritiés et d’identifier les principaux paramètres liés à la variabilité observée. Les résultats ont aussi permis de comprendre l’origine du TOL à partir d’analyses statistiques, qui tendent à confirmer que des zones de rémanence en TOL issus des essais nucléaires, peuvent conduire à des déséquilibres significatifs entre formes libre et liée. De plus, l’étude d’une archive sédimentaire a montré l’existence d’un pic de concentrations en TOL en profondeur, provenant vraisemblablement des retombées de ces essais. Enfin, l’instrumentation d’un site atelier, à proximité d’installations nucléaires, a permis de confirmer l’existence d’un marquage de la matière organique et la rémanence du TOL.