La ''mise en dispositif'' de réseaux territorialisés d'organisations : quel travail institutionnel à l'oeuvre ?
Auteur / Autrice : | Céline Bourbousson |
Direction : | Ariel Mendez, Nadine Richez-Battesti |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de Gestion |
Date : | Soutenance le 05/06/2018 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences Economiques et de Gestion d'Aix-Marseille (Aix-en-Provence ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'économie et de sociologie du travail (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône) |
Jury : | Président / Présidente : Véronique Perret |
Rapporteur / Rapporteuse : Xabier Itçaina, Nathalie Raulet-Croset |
Résumé
Notre recherche propose d’appréhender la « mise en dispositif », au sens de Foucault (1977), de projets de polarisation territoriale dans le champ de l’économie sociale et solidaire (ESS). Nous nous appuyons sur une analyse multi-niveaux qui se décline sous la forme d’une enquête qualitative nationale sur l’élaboration du dispositif Pôle Territorial de Coopération Economique (PTCE) et de deux études de cas. Nous mobilisons la grille d’analyse du travail institutionnel pour cerner les pratiques mises en œuvre par les pôles pour s’approprier le dispositif dans un contexte de pluralisme institutionnel. Deux niveaux de résultats sont proposés. Le premier revient à éclairer le phénomène de banalisation du dispositif PTCE, qui est d’abord caractérisé par une logique civique de développement territorial alternatif, qui se voit ensuite remplacée par une logique gestionnaire de normalisation de l’ESS. Le second consiste à caractériser les modalités d’appropriation de ce dispositif à l’échelle méso. Il en ressort que le PTCE qui parvient à survivre et à se développer est celui qui hybride les logiques civique et gestionnaire. Le second PTCE, très façonné par la logique civique, ne parvient pas à pérenniser son activité et suscite un rejet du dispositif, dont il ne partage aucunement l’intention stratégique. Conjuguer une posture critique à une analyse néo-institutionnaliste nous permet de dégager plusieurs apports théoriques. (1) La montée en généralité nous amène à dessiner les contours conceptuels d’un nouveau type de dispositif que nous qualifions de normalisateur. (2) Nous mettons en évidence un nouveau type de pratiques : celles qui ont trait à la résistance institutionnelle.