Thèse soutenue

Interaction émotion / cognition dans le trouble bipolaire

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Auteur / Autrice : Lauriane Lescalier
Direction : Christine DeruellePascale Pomietto
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance le 26/03/2018
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Sciences de la vie et de la santé (Marseille)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des Neurosciences de la Timone
Jury : Président / Présidente : Arthur Kaladjian
Examinateurs / Examinatrices : Galina Kostadinova Iakimova, Maud Champagne-Lavau, Raoul Belzeaux
Rapporteurs / Rapporteuses : Katia M'Bailara

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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Les effets des émotions sur l’attention et la mémoire sont très documentés dans la littérature chez le sujet sain. Dans le trouble bipolaire, les données de la littérature suggérant la présence de schémas cognitifs dysfonctionnels, y compris durant l’euthymie, nous avons émis l’hypothèse que ces schémas pouvaient entraîner des biais mnésiques envers les stimuli émotionnels ainsi que des troubles de la régulation des émotions. Nous avons étudié l’effet implicite d’expressions faciales positives et négatives sur l’encodage de l’identité chez des patients à l’euthymie et chez des participants témoins. Nos résultats montrent un effet perturbateur de l’expression de joie sur l’encodage de l’identité chez les patients. Nous avons également étudié l’effet de la volition sur l’efficacité d’une stratégie de régulation émotionnelle, la réévaluation cognitive. En effet, en plus de trouble de la régulation émotionnelle, des perturbations des processus motivationnels ont également été documentées. Cette étude, conduite chez des participants témoins, a montré pour les valences émotionnelles positives et négatives, une augmentation de l’efficacité de cette stratégie lorsque les participants choisissent eux-mêmes de l’utiliser comparé à lorsqu’ils y sont contraints. Cette étude sera menée dans le trouble bipolaire afin de vérifier si un déficit de motivation est associé à une perte d’efficacité de cette stratégie de régulation des émotions. Ces données permettent de considérer les biais attentionnels et mnésiques pour les émotions positives comme un potentiel marqueur de trait du trouble ainsi que l’importance de la motivation dans l’efficacité de la stratégie de réévaluation cognitive.