Thèse soutenue

Différences dans la flexibilité cognitive au sein de la lignée des primates et à travers les cultures humaines : lorsque les stratégies apprises bloquent de meilleures alternatives
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Sarah Michelle Pope
Direction : Joël FagotWilliam D. Hopkins
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 12/01/2018
Etablissement(s) : Aix-Marseille en cotutelle avec Georgia State university
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Cognition, Langage et Education (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de psychologie cognitive (Aix-Marseille ; 2012-2024)
Jury : Président / Présidente : David A. Washburn
Examinateurs / Examinatrices : William D. Hopkins, Marie Bourjade
Rapporteurs / Rapporteuses : Lauren Taglialatela, Serge Caparos

Résumé

FR  |  
EN

En appliquant des règles apprises, les humains sont capables de résoudre avec précision de nombreux problèmes avec un minimum d'effort cognitif. Pourtant, ce genre de résolution de problèmes basé sur les habitudes peut favoriser un type d'inflexibilité cognitive appelé « set cognitif ». Le set cognitif se produit lorsqu'une stratégie alternative plus efficace est masquée par une solution connue et familière. Dans cette recherche, j’ai testé si le set cognitif diffère entre espèces de primates et entre cultures humaines, en utilisant une tâche LS-DS informatisée non verbale, qui mesure la capacité des sujets à s'écarter d'une stratégie apprise (LS) pour adopter une stratégie directe (DS) plus efficace. Premièrement, j'ai comparé la capacité de babouins, de chimpanzés et d’humains à briser le set cognitif pour constater que seuls les babouins et les chimpanzés utilisaient le raccourci DS quand il devenait disponible. Dans une étude complémentaire, j’ai analysé les mouvements oculaires de sujets humains pour déterminer si la solution DS est soit visuellement négligées, soit vues mais négligées. Les sujets humains ont regardé le raccourci, mais ils ne l'ont pas utilisé jusqu'à ce que leur conceptualisation des contraintes du problème ait été altérée. Enfin, j'ai comparé le set cognitif entre les occidentaux et les Himba semi-nomades du nord de la Namibie. Cette étude a révélé que la susceptibilité au set cognitif variait selon les cultures humaines. Je discute en conclusion les origines des variations stratégiques constatées entre espèces et entre cultures humaines.