Etude des déterminants du paludisme chez les militaires français déployés en Guyane dans le cadre de la lutte contre l’orpaillage illégal
Auteur / Autrice : | Vincent Pommier de Santi |
Direction : | Mathieu Nacher, Sébastien Briolant |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Recherche clinique, innovation technologique, santé publique |
Date : | Soutenance le 27/06/2017 |
Etablissement(s) : | Guyane |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Diversités, santé et développement en Amazonie (Cayenne) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Écologie des Forêts de Guyane (UMR EcoFoG) - Ecologie des forêts de Guyane / ECOFOG |
Jury : | Président / Présidente : Félix Djossou |
Examinateurs / Examinatrices : Mathieu Nacher, Sébastien Briolant, Félix Djossou, Vincent Robert, Leonardo K. Basco | |
Rapporteur / Rapporteuse : Vincent Robert, Leonardo K. Basco |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les militaires français sont engagés depuis 2002 dans des opérations de lutte contre l’orpaillage illégal en Guyane. Malgré un programme de prévention du paludisme dimensionné et organisé, ces opérations se sont accompagnées d’une augmentation de l’incidence du paludisme. Cette thèse a pour objectif d’identifier les déterminants humains, vectoriels et parasitaires du paludisme en Guyane. La première partie de cette thèse permet de mieux décrire le faciès épidémiologique du paludisme en forêt guyanaise. Nous avons clairement établi le lien entre paludisme et orpaillage illégal. Une étude, menée en milieu orpailleur a démontré l’existence de foyers de paludisme hyperendémiques, avec une prédominance de P. falciparum et un risque d’émergence de résistance aux traitements combinés à base d’artémisinine. Les investigations entomologiques ont permis de confirmer le rôle d’Anopheles darlingi comme vecteur majeur du paludisme en forêt mais aussi l’existence d’une activité de piqûre diurne sous la canopée. Elles ont permis en outre de mieux identifier les autres vecteurs secondaires en forêt : An. nuneztovari et An. triannulatus, mais surtout An. ininii et An. marajoara. En seconde partie, une étude de cohorte en population militaire a permis d’estimer l’exposition au paludisme par l’utilisation d’outils sérologiques. La distribution des preuves sérologiques d’une infection palustre était en faveur d’une exposition plus fréquente à P. falciparum. Les taux d’incidence des infections étaient de 40 pour 100 personnes années que ce soit pour P. falciparum ou P. vivax. Le seul facteur protecteur était l’observance parfaite de la chimioprophylaxie par doxycycline.