Thèse soutenue

Les fondements de REDD+ à l’épreuve des modèles de déforestation : cas d’étude sur le Plateau des Guyanes

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Auteur / Autrice : Camille Dezécache
Direction : Bruno HéraultJean-Michel Salles
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'environnement
Date : Soutenance le 17/05/2017
Etablissement(s) : Guyane
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Diversités, santé et développement en Amazonie (Cayenne)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Ecologie des forêts tropicales (ECOFOG)
Jury : Président / Présidente : Laurent Polidori
Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Sanz, Frédérique Seyler
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Karsenty

Résumé

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Depuis ses balbutiements au début des années 2000, la Réduction des Emissions liées à la Déforestation et la Dégradation forestière, plus connue sous le sigle REDD+, a peu à peu été admise comme un moyen indispensable des politiques globales de lutte contre le changement climatique. Reposant sur le concept de « déforestation évitée », elle nécessite la formulation d’un scénario de référence servant à évaluer les efforts des pays dans la maîtrise de leur niveau de déforestation. Ces scénarios sont au cœur de nombreux débats politiques et scientifiques. Cette thèse constitue une mise en perspective des principes de REDD+ avec, comme cas d’étude, le Plateau des Guyanes. Dans un premier temps, on présentera l’établissement d’un modèle spatialisé de déforestation pour la Guyane française, insistant sur la nécessité de se focaliser sur les moteurs socio-économiques de la déforestation. Ce constat sera renforcé, dans un second temps, par l’étude de la déforestation liée à l’orpaillage à l’échelle de l’ensemble du Plateau des Guyanes, montrant un impact très fort du cours de l’or et des contextes politiques sur le niveau déforestation. Ces résultats alimenteront une discussion critique du mécanisme REDD+, basé sur la formulation de scénarios de référence potentiellement très variables et fondés sur des déterminants davantage politiques que scientifiques, ouvrant ainsi la porte à un potentiel chantage environnemental.