L'influence de la reconnaissance sur la puissance d'agir : une approche biographique de personnes en situation de vulnérabilité
Auteur / Autrice : | Catherine Lehoux-Fleury |
Direction : | Jean-Jacques Schaller |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'Education |
Date : | Soutenance le 22/12/2017 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Érasme (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche interuniversitaire Expérience, ressources culturelles, éducation (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis) |
Etablissement de préparation : Université Sorbonne Paris Nord (Bobigny, Villetaneuse, Seine-Saint-Denis ; 1970-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Martine Janner-Raimondi |
Examinateurs / Examinatrices : Christine Delory-Momberger, Massouma Sylla | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Béatrice Mabilon-Bonfils, Augustin Mutuale |
Mots clés
Résumé
Cette thèse étudie les mécanismes qui entrent en action dans le développement du pouvoir d’agir des individus en situation de vulnérabilité. À cette fin, nous nous appuyons d’une part sur des travaux en sociologie, philosophie, linguistique, et d’autre part sur notre expérience professionnelle dans le domaine du socio-éducatif (expérience retransmise et analysée ici via un récit d’investigation professionnelle), qui nous a permis de recueillir le témoignage de praticiens et de patients. L’auteure a ainsi procédé à douze échanges conversationnels avec des personnes en situation de handicap et de précarité. Ces entretiens sont retranscrits en annexe dans le tome II de cette thèse, tandis que le tome I procède à leur analyse avec les outils de la recherche biographique (socianalyse issue de l’analyse institutionnelle, étude via les catégories de Walter R. Heinz : des grilles d’analyses adaptées par Christine Delory-Momberger). Nous montrons aussi comment un tiers-lieu, un groupe d’échanges de pratiques, a été utilisé pour « déplier la complexité », au sens d’Edgar Morin, de l’approche biographique et de la question de l’implication du chercheur. Les intrications entre pouvoir d’agir et reconnaissance se retrouvent incarnées,au sein de cette recherche, par l’ensemble des personnes dont nous analysons les entretiens. À cette occasion, nous revisitons notamment les réflexions de Blaise Pascal,Hegel, Hannah Arendt, et les travaux de Paul Ricoeur, d’Axel Honneth et d’Emmanuel Renault. Cette démarche théorique s’est doublée de deux interactions concrètes avec la caisse primaire d’assurance maladie et avec un foyer d’accueil de personnes handicapées : nous illustrons comment, via la jonction de nos considérations universitaires et de notre sensibilité de praticienne dans le social, nous avons pu amener ces deux institutions à modifier leur approche, leur regard.