Les relations jeunes-adultes chez les fourmis : sollicitations alimentaires des larves de l'espèce Ectatomma tuberculatum
Auteur / Autrice : | Matilde Sauvaget |
Direction : | Dominique Fresneau, Renée Feneron |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ethologie |
Date : | Soutenance le 08/02/2017 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Galilée (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'éthologie expérimentale et comparée (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis) |
Jury : | Président / Présidente : Maria Cristina Lorenzi |
Examinateurs / Examinatrices : Gérard Leboucher | |
Rapporteur / Rapporteuse : Mathieu Molet, Claire Detrain |
Mots clés
Résumé
L'investissement des adultes pour augmenter la survie des jeunes est souvent optimisé par une communication émise par les jeunes et informant les parents de leur niveau de besoin. Nous avons exploré dans cette thèse si les comportements des larves de fourmi pouvaient être des quémandes alimentaires telles que définies par les modèles de communication honnête. En effet, les fourmis, eusociales, possèdent un système de relations sociales et de coopérations qui diffère du modèle parental classiquement décrit. Nous avons donc testé chez la fourmi Ectatomma tuberculatum si les comportements des larves pouvaient refléter leur niveau de besoin et si les ouvrières apportaient la nourriture en fonction du signal comme prédit par les modèles. Nous montrons dans cette thèse que les mouvements émis par les larves ainsi qu'un composé chimique volatil larvaire pourraient tous deux intervenir et influencer l'apport alimentaire par les ouvrières. Les mouvements larvaires augmentent avec le stade de développement des larves et le composé chimique augmenterait avec le niveau d'affamement des larves. Les ouvrières, nourrices et fourrageuses, pourraient donc optimiser la répartition des ressources alimentaires de la colonie grâce à ces signaux ou indices des larves. Cependant, nous montrons aussi que plusieurs autres facteurs proximaux interviennent. Les mouvements larvaires font suite à des contacts fortuits avec les ouvrières, et l'organisation spatiale des ouvrières et des larves influencent les mouvements larvaires et le nourrissage. Des hypothèses alternatives ou complémentaires à la communication sont donc proposées.