La poétique du voyage dans la poésie lyrique et les textes de voyage de Victor Hugo sous la monarchie de Juillet
Auteur / Autrice : | Yoshihiko Nakano |
Direction : | Claude Millet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et sémiologie du texte et de l'image |
Date : | Soutenance le 09/10/2017 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langue, littérature, image, civilisations et sciences humaines (domaines francophone et anglophone) (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'étude et de recherche interdisciplinaire de l'UFR LAC (Paris ; 2009-....) |
établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019) | |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Marc Hovasse |
Examinateurs / Examinatrices : Claude Millet, Jean-Marc Hovasse, Franck Laurent, Aurélie Loiseleur-Foglia | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Marc Hovasse, Franck Laurent |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les lecteurs de Victor Hugo s'accordent à penser qu'il est un regardeur. Mais de quel regardeur s'agit-il ? Pour ce poète qui voyage, l'action de voir constitue, plus qu'un goût, un principe esthétique et poétique. Si Hugo s'attache à un beau paysage, c'est en vue d'en faire resurgir ce qui, tout en échappant au regard, prend la forme d'une pensée. Pour le dire autrement, le réel visible est, pour lui, tant régi par la Vérité cachée qu'il ne cesse de mettre en jeu l'existence du sujet. L'évocation d'un paysage est en ce sens la véritable pierre de touche du sujet : le paysage représente, comme inévitablement, le moi qui essaie de participer aux réseaux de l'univers. C'est pourquoi notre étude avait pour objet en particulier les paysages du voyage et de la poésie, afin d'examiner un moi et des moi intertextuels chez Hugo. La relative rareté des études sur le je en voyageur s'explique par une tradition critique qui le considère comme une incarnation immédiate d'un moi unique de l'auteur. Toutefois, on ne saurait trop souligner que, malgré les apparences, le je dans les textes de voyage est protéiforme non moins que le je poétique. Cette thèse dont les réflexions s'articulent autour des regards hugoliens vise ainsi à montrer la complexité du moi de Hugo, et à apporter une lumière nouvelle sur ses poèmes lyriques