Thèse soutenue

Théories et imaginaires de la lecture dans le récit contemporain français
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Auteur / Autrice : Estelle Mouton-Rovira
Direction : Nathalie Piégay
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire et sémiologie du texte et de l'image
Date : Soutenance le 10/11/2017
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langue, littérature, image, civilisations et sciences humaines (domaines francophone et anglophone) (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'étude et de recherche interdisciplinaire de l'UFR LAC (Paris ; 2009-....)
établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : Dominique Rabaté
Examinateurs / Examinatrices : Nathalie Piégay, Dominique Rabaté, Gilles Bonnet, Laurent Demanze, Marielle Macé
Rapporteurs / Rapporteuses : Gilles Bonnet, Laurent Demanze

Résumé

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Les théories et pensées de la lecture ont, au tournant du XXIe siècle, valorisé des approches pragmatiques de la lecture et de l’expérience qu’elle procure. De manière synchrone, le récit contemporain français réinvestit les figures de la lecture et du lecteur. Habituellement rattachées à une tradition parodique et anti-romanesque, elles constituent en fait une force de relance narrative et permettent de repenser les imaginaires littéraires et critiques de la lecture. À l’heure où la démocratisation des outils numériques semble transformer le rapport des sujets au livre et aux savoirs, interroger ces représentations dans les textes littéraires permet de mettre en évidence l’influence du numérique sur les pratiques de lecture comme les attitudes de la réception. Par leur manière d’impliquer le lecteur, de mettre en récit ou en abyme la lecture, et d’accueillir dans le livre de nouvelles figures de la réception, les textes du corpus dessinent et déclinent différents arts de lire. En faisant un objet de fiction du rapport des sujets aux signes qui les entourent ou les traversent, ces récits mettent à distance les méthodes de déchiffrement héritées des théories du texte et du moment formaliste de la théorie. Une pensée de la lecture s’élabore ainsi depuis les textes littéraires. Matière fictionnelle et narrative, elle fonctionne comme relance romanesque, et fait ressurgir la tentation critique d’une parole théorique des écrivains