Thèse soutenue

La musique du fond des choses : destruction, savoir et création dans les écrits de Louis-Ferdinand Céline

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Auteur / Autrice : Rémi Wallon
Direction : Dominique Rabaté
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et littératures françaises. Histoire et sémiologie du texte et de l'image
Date : Soutenance le 05/10/2017
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langue, littérature, image, civilisations et sciences humaines (domaines francophone et anglophone) (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Laboratoire : Centre d'étude et de recherche interdisciplinaire de l'UFR LAC (Paris ; 2009-....)
Jury : Président / Présidente : Carine Trévisan
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Rabaté, Carine Trévisan, Suzanne Lafont, Philippe Roussin
Rapporteurs / Rapporteuses : Suzanne Lafont, Philippe Roussin

Résumé

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Cette thèse étudie les liens qui s'établissent entre destruction, savoir et création dans l'ensemble des écrits de Céline (romans, pamphlets, écrits de jeunesse, correspondance) pour montrer comment la création y est conçue comme l'expression d'une vérité fuyante et brutale destinée à échapper aux supposés savants. On comprend mieux les évolutions du désir de « connaître et savoir » manifesté dès 1912 et les voies qu'empruntent progressivement les recherches littéraires de Céline en comparant ses écrits à un certain nombre de textes parfois méconnus dont ils se nourrissent : la revue Le Correspondant pendant son séjour en Afrique, les articles du metteur en scène Charles Dullin au moment de la rédaction de Voyage au bout de la nuit, les ouvrages de l'historien de l'art Élie Faure dans les années trente, puis, après la seconde guerre mondiale, des textes qui datent de la Belle-Époque, qu'il s'agisse de vieux numéros de la Revue des Deux Mondes ou d'ouvrages du philosophe Théodule Ribot. La comparaison des écrits de Céline avec ces textes très divers permet de voir que l'écrivain y découvre un certain nombre d'idées qu'il fait siennes, transforme ou renverse pour faire du savoir presque absolu qu'il revendique souvent une arme littéraire destinée à le faire triompher de ceux qu'il considère comme des usurpateurs ou de faux savants – au premier rang desquels se trouvent ses contemporains, qu'ils soient simples lecteurs, médecins, critiques littéraires ou écrivains