Le Viêt Nam et ses exilés (1945-2009) : permanence et fluctuations d'une politique d'attention et de lien
Auteur / Autrice : | Christophe Vigne |
Direction : | Alain Forest |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire. Dynamiques comparées des sociétés en développement |
Date : | Soutenance le 25/09/2017 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Economies, espaces, sociétés, civilisations : pensée critique, politique et pratiques sociales (Paris ; 2000-2019) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques (Paris ; 2014-....) |
établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019) | |
Jury : | Président / Présidente : Emmanuel Poisson |
Examinateurs / Examinatrices : Alain Forest, Emmanuel Poisson, Andrew David Hardy, Benoît de Tréglodé, Phuong Ngoc Nguyen, Faranirina V. Rajaonah | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Andrew David Hardy, Benoît de Tréglodé |
Résumé
En s’inscrivant dans le champ des études transnationales, cette thèse souhaite analyser l'évolution de la politique d’attention menée par le Viêt Nam à l'égard de ses exilés (Việt Kiều) de 1945 à 2009. Il s'agit d’étudier, à travers le prisme du concept de nationalisme à distance (ou nationalisme transnational), comment ce Parti-État est entré en interaction avec son champ migratoire afin de l’associer à la réalisation de ses desseins nationaux. La première partie de cette thèse expose les raisons pour lesquelles la République démocratique du Viêt Nam (RDVN) (1945-1976) a, dès sa création, intégré les exilés vietnamiens à son processus de construction nationale pour ensuite les solidariser à son effort de guerre. Dans la seconde partie, nous verrons que la paix revenue, la désormais République socialiste du Viêt Nam (RSVN) rencontre des difficultés pour faire évoluer ses relations avec les exilés (1975-1992). Ces hésitations, freinant la concrétisation d’une politique pragmatique au service du développement économique du pays, s’expliquent essentiellement par l’anticommunisme virulent qui s'est développé dans la communauté outre-mer. La troisième partie s’attache à exposer les moyens mis en œuvre (diplomatiques, médiatiques, juridiques) par le Viêt Nam pour normaliser sa présence au sein des communautés vietnamiennes outre-mer (1992-2009). Nous verrons en conclusion qu’en deçà des ses réserves idéologiques et sécuritaires, le Parti-État vietnamien a sans cesse porté de l’intérêt aux Việt Kiều et s’est efforcé d’adapter son nationalisme à distance en fonction de ses besoins et des caractéristiques de son champ migratoire.