Thèse soutenue

Un travail social précaire ? Travail atypique et dégradation des conditions d'exercice dans le secteur socio-éducatif

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Auteur / Autrice : Charlène Charles
Direction : Patrick Cingolani
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie, démographie. Sociologie
Date : Soutenance le 29/09/2017
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Economies, espaces, sociétés, civilisations : pensée critique, politique et pratiques sociales (Paris ; 2000-2019)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire de changement social et politique (Paris ; 2014-...)
établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : Marie-Anne Dujarier
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Cingolani, Marie-Anne Dujarier, Cédric Frétigné, Maryse Bresson, Michel Chauvière
Rapporteur / Rapporteuse : Cédric Frétigné, Maryse Bresson

Résumé

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Mon travail de thèse vise à saisir les conséquences d’un recours de plus en plus massif à des entreprises privées lucratives, comme les agences d’intérim, dans un secteur historiquement non lucratif, l’Aide Sociale à l’Enfance. Face à ces processus d’externalisation et de sous-traitance de l’action publique, la thèse propose une analyse conjointe des transformations de l’action sociale et des nouvelles formes d’emploi. Dans les foyers de l’enfance, l’embauche de personnel socio-éducatif moins formé, moins cher ou en contrats courts - CDD, intérimaires, auto-entrepreneurs, etc.-, soulève de nombreuses contradictions sur l’activité même du travail social consistant, pour une part, à limiter la précarité des bénéficiaires. À partir d’une enquête ethnographique de quatre années, comprenant des entretiens, allant du personnel socio-éducatif aux cadres et responsables de structures sociales, et des observations participantes en tant qu’éducatrice spécialisée dans deux foyers de l’enfance, cette recherche s’interroge donc sur le phénomène de précarisation qui touche de manière concomitante, mais non symétrique, les publics et les agents des services sociaux. À la croisée d’une sociologie du travail social, de l’emploi et des rapports sociaux, la thèse présente d’un côté les nouveaux modes de gestion de l’emploi qui s’enracinent dans un contexte plus général de reconfiguration de politiques sociales et de l’autre, une analyse du travail du social au prisme de l’emploi atypique.