Thèse soutenue

Régénération naturelle des systèmes agroforestiers : le cas des dehesas de la Sierra de Grazalema, Andalousie, Espagne

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Auteur / Autrice : Olivier Leroy
Direction : Marianne Cohen
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie. Géographie et environnement
Date : Soutenance le 25/09/2017
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Economies, espaces, sociétés, civilisations : pensée critique, politique et pratiques sociales (Paris ; 2000-2019)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Laboratoire : Laboratoire Dynamiques sociales et recomposition des espaces (Nanterre ; 1997-....)
Jury : Président / Présidente : Frédéric Alexandre
Examinateurs / Examinatrices : Marianne Cohen, Frédéric Alexandre, Pierre Dérioz, Marc Galochet, Michel Godron, Étienne Grésillon
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Dérioz, Marc Galochet

Mots clés

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Mots clés libres

Résumé

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La régénération naturelle des peuplements de chênes verts (Quercus ilex) des systèmes agroforestiers de « dehesas » pose problème dans leur aire de distribution principale. La cause invoquée est l’absence de strate arbustive protégeant les semis de l’abroutissement et de la chaleur. La thèse, à travers la méthode régressive, propose d’explorer en détail cette piste. Le Parc Naturel de la Sierra de Grazalema (Andalousie, Espagne), en périphérie de la distribution des dehesas et inexploré sur ces questions, a été le lieu de nos investigations. La régénération naturelle a été analysée comme un concept évoluant dans le temps et les champs disciplinaires : c’est une technique naturalisée. A l’analyse de documents historiques, allant de 1765 à nos jours, s’ajoute un travail de terrain comprenant 71 transects mesurant les strates arbustive et arborée sur cinq terres publiques et trois terres privées. Une répartition en classes de diamètre pour la strate arborée a été effectuée et des variogrammes ont été utilisés pour analyser le patron de semis à plusieurs échelles. La distribution des classes de diamètre, suivant une distribution en « J inversé », indique une réussite de la régénération avec cependant une forte hétérogénéité entre les transect et le statut foncier. Un nombre important de jeunes arbres a été trouvés : 4516,65 semis/ha, 986 fourrés/ha et 543 gaules/ha. Les variogrammes indiquent des patrons de régénération à plusieurs échelles, une dizaine de mètres, 45 à 90 mètres, 100 à 200 mètres et proche du kilomètre. Ces résultats, très différents des études précédentes et venant compléter des trajectoires historiques, indiquent qu’il n’y a pas une forme de régénération mais plusieurs en fonction des époques mais aussi des milieux. Il y a des cas de régénération sans un passage par une « matorralisation », des cas s’inscrivant dans des dynamiques plus proches de séries (régressives ou progressives) et enfin des cas de régénération sensu stricto.