Influence translinguistique dans l'apprentissage en français en Malaisie
Auteur / Autrice : | Justine Esteve |
Direction : | Claire Saillard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage, linguistique. Français langue étrangère |
Date : | Soutenance le 01/12/2017 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences du langage (Paris ; 1992-2019) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019) |
Laboratoire : Laboratoire de linguistique formelle (Paris) (1972-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Gudrun Ledegen |
Examinateurs / Examinatrices : Claire Saillard, Gudrun Ledegen, Juliette Delahaie, Guillaume Fon Sing | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Gudrun Ledegen, Juliette Delahaie |
Résumé
Cette recherche analyse des productions orales en français d’apprenants malaisiens. L’objectif est de proposer une meilleure approche à l’enseignement du passé en cours de français en Malaisie. Pour ce faire, nous analysons l’importance de l’influence translinguistique sur l’apprentissage du passé en français langue étrangère. La base de données est constituée de deux corpus : d’une part des apprenants malaisiens apprenant le français en Malaisie et d’autre part des apprenants anglais. En comparant les deux corpus, nous souhaitons déceler le degré de l’influence translinguistique sur les deux types de population. Nous analysons leurs productions verbales et plus particulièrement l’expression du passé (passé composé / imparfait) et les traces d’influences translinguistiques qui pourraient provenir des langues connues (soit anglais, malais, mandarin pour les malaisiens, soit anglais pour les apprenants anglais) à travers les modalités d’expression du temps et de l’aspect. La comparaison des données, à la lumière de l’analyse des langues connues par les apprenants, montre que statistiquement les apprenants malaisiens sont plus enclins à élider le verbe et à utiliser des formes verbales neutres que les apprenants anglais. L’analyse des deux corpus montre également que les apprenants malaisiens produisent plus d’occurrences verbales non-conformes dues à une confusion entre les différents tiroirs verbaux français que les apprenants anglais dont les occurrences non-conformes découlent en majorité d’une non-conformité morphologique ou grammaticale. Si certaines différences ont en effet été notées, des similarités se dégagent des deux corpus et contribuent à dégager certaines hypothèses concernant l’acquisition du français langue seconde : d’une part, l’ellipse verbale concerne principalement des verbes d’état et d’autre part, l’aspect lexical du verbe influence le choix de l’aspect grammatical.